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Soulages, XXIe siècle

Publié le 01/01/1970

Sélection d'oeuvres pour la plupart inédites de Pierre Soulages

Du noir peut émaner la lumière. Mais aussi la profon­deur, la brillance, une incroyable densité d’ef­fets et de reflets. C’est à cette expé­rience saisis­sante qu’in­vite l’ex­po­si­tion Soulages XXIe siècle, du musée des Beaux-Arts de Lyon, consa­crée aux œuvres récentes de ce grand peintre, homme de 93 ans tout de noir vêtu. D’em­blée, les visi­teurs sont plon­gés dans l’es­sence même de son œuvre. Quatre tableaux noirs sont accro­chés sur un mur noir, simple­ment éclai­rés, en face, par un mur blanc. Le spec­ta­teur saisit alors que la lumière vient du noir lui-même, que cette non couleur n’a rien d’uni­voque : bien au contraire, une incroyable diver­sité chro­ma­tique naît des reflets de lumière qui miroitent dans les aplats de pein­ture acry­lique. “Mes instru­ments de travail sont indis­so­cia­ble­ment le noir et la lumière” explique Pierre Soulages. Si l’ar­tiste a commencé à peindre dès 1947, c’est en 1979 que son œuvre prend un tour­nant majeur. Il croit être en train de rater un tableau saturé de noir ; il vient d’in­ven­ter “l’ou­tre­noir” : l’en­va­his­se­ment de la toile par le “noir lumière”. “Le noir est la couleur d’ori­gine de la pein­ture, aime à rappe­ler Soulages. Il y a 343 siècles (époque de la grotte Chau­vet), les hommes allaient dans l’obs­cu­rité abso­lue des grottes peindre avec du noir !” s’ex­clame-t-il. Mais cette expo­si­tion est bien plus qu’un hommage au peintre désor­mais clas­sique. Son propos est de “montrer Pierre Soulages au XXIe siècle, comme un artiste plei­ne­ment contem­po­rain, inscrit dans une recherche perma­nente qui s’est ampli­fiée ces dernières années” explique Eric de Chas­sey, le commis­saire de l’ex­po­si­tion. Soulages ne se contente pas de décli­ner son “outre­noir” ; il expé­ri­mente sans cesse, comme le montre la tren­taine d’œuvres expo­sées, réali­sées de 2000 à l’été 2012. Au fil de l’ac­cro­chage, “intui­tif plus qu’in­tel­lec­tuel”, le visi­teur assiste à l’ir­rup­tion du blanc sur la toile, découvre des juxta­po­si­tions de surfaces lisses et en reliefs, des collages, des séries de raclages, autant de nouvelles moda­li­tés de pein­ture qui viennent enri­chir la palette para­doxa­le­ment mono­chrome du grand artiste.

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