Entrer au Grand Comp­toir du Choco­lat, c’est comme péné­trer dans l’uni­vers des poêlons en cuivre du film Char­lie et la choco­la­te­rie avec, en prime, de subtiles fragrances cacao­tées réjouis­santes. Dans ce palais fondant, le maître des lieux, Patrick Paumier, travaille à la vue du client. Seule une vitre sépare la boutique de son labo­ra­toire, entiè­re­ment dédiés au choco­lat. Une façon pour lui d’af­fi­cher un savoir-faire qui rime avec authen­ti­cité. En ambas­sa­deur d’une passion dévo­rante, il n’hé­site pas non plus à venir expliquer aux curieux les secrets de la culture et de la trans­for­ma­tion de la fève du cacaoyer en pâte de choco­lat. Il vante même les mérites pour notre bien-être du plus natu­rel et du plus gour­mand des anti­dé­pres­seurs. Cet ancien chef pâtis­sier qui a travaillé pour de grandes maisons, dont Bocuse, avant de se consa­crer exclu­si­ve­ment au choco­lat, reven­dique aussi un sérieux penchant pour l’in­no­va­tion. Dans son Comp­toir boisé et en fer forgé, figurent les incon­tour­nables créa­tions des arti­sans choco­la­tiers : truffes, petits palais et autres oran­get­tes… Mais le choco­lat se déguise aussi en d’im­pro­bables et savou­reuses sculp­tures. Pour les enfants, il se pare de fantai­sie, incrusté de smar­ties, de fraises ou d’éclats de toutes sortes. Le tout porté par de puis­sants arômes minu­tieu­se­ment choi­sis, ceux du choco­lat noir du Vene­zuela ou du choco­lat au lait de Mada­gas­car.

Aude Spil­mont