Dans cette ka’fête point de grandes tables sans âme alignées au cordeau, mais du mobi­lier un peu hété­ro­clite, des petits coins pour manger, pour se poser sur des fauteuils, des cana­pés. Atten­tion, un avion en bouteille de lait recy­clée traverse l’es­pace aérien de ce lieu où il fait bon s’of­frir une pause goûter ou déjeu­ner, avec ou sans enfants. Ces derniers ont de quoi s’oc­cu­per, même les plus petits ont leur petit nid tout douillet. Rien à voir avec la sempi­ter­nelle piscine à boules des fast-foods. Et côté assiette, rien à voir non plus avec les maxi-cheese-big-chicken. Le chef, english-man in Croua Rousse, concocte des petits plats bio-bons-du-marché.

Une ka’fête qui propose égale­ment une garde­rie péri­sco­laire, des ateliers pour les petits et les grands : un véri­table couteau suisse pour les parents. Pour Carine, l’une des créa­trices de ce lieu pas comme les autres, le pari initial est en partie gagné, des emplois ont été créés, on vient même de la péri­phé­rie de Lyon pour gravir la Grande-Côte et parta­ger un moment. Les ateliers affichent complet. Mais Carine et ses comparses veulent aller plus loin dans la mixité sociale, « trop de gens n’osent pas encore pous­ser la porte, pensant que ce lieu n’est pas pour eux ».

En revanche, le pari inter­gé­né­ra­tion­nel est en passe d’être gagné, les papis et mamies commencent à avoir leurs habi­tudes. Ils sont de plus en plus nombreux à venir se déhan­cher aux boums sur une program­ma­tion musi­cale aussi inter­gé­né­ra­tion­nelle qu’é­clec­tique. Des projets plein les armoires, mais il faut avant tout péren­ni­ser les actions en cours.

Vincent Jadot