Suite et fin des aven­tures tendres et amusantes de Boni­face, Mélie et toute leur bande. Avec L’Au­tomne de Pougne, le réali­sa­teur Pierre-Luc Granjon boucle les quatre saisons qu’il a consa­crées depuis 2007 à cette joyeuse équipe mi-humaine, mi-animale, qui vit au Moyen Âge, tout en se parlant avec les expres­sions d’aujourd’­hui. Boni­face, le boni­men­teur, a disparu. Depuis, tout le monde s’en­nuie à mourir. Le héris­son Pougne réus­sit à convaincre ses amis de partir à sa recherche. La bonne humeur ambiante n’em­pêche pas que deux thèmes majeurs (le deuil et l’aban­don) soient abor­dés avec finesse.

En guise de mise en bouche, deux courts-métrages sur la théma­tique des prin­cesses sont propo­sés. Le premier adapte, avec de très beaux dessins ultra­co­lo­rés et la tech­nique du papier découpé, un conte tradi­tion­nel russe, Nikita le tanneur. Le deuxième, Tout conte fait, est un film de fin d’études de jeunes artistes de Mont­pel­lier. Cette paro­die de vie de prin­cesse, réali­sée par ordi­na­teur, est surtout une prouesse tech­no­lo­gique. 

Véro­nique Le Bris.