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L’ha­bit fait le péplum

Publié le 20/11/2012

Yul Bryn­ner habillé en Ramsès II enlace Néfer­titi dans Les Dix Comman­de­ments de Cécil B. DeMille. L’af­fiche, holly­woo­dienne, fastueuse et glamour, n’an­nonce pas une projec­tion de cinéma mais une expo­si­tion… d’ar­chéo­lo­gie ! Avec Peplum, les musées gallo-romains de Lyon Four­vière et Saint-Romain-en-Gal célèbrent un genre ciné­ma­to­gra­phique très popu­laire : les super­pro­duc­tions dont le cadre histo­rique est l’An­tiquité égyp­tienne, grecque ou romaine, et dont le sujet est biblique ou mytho­lo­gique.

De Ben Hur à Gladia­tor, des Derniers jours de Pompéi à Troie, le cinéma n’a cessé de puiser dans l’An­tiquité des histoires éminem­ment drama­tiques : catas­trophes natu­relles, martyrs reli­gieux, gigan­tesques batailles, jeux du cirque, ambi­tions déme­su­rées et noirs complots. Mais si les péplums (du grec peplos, vête­ment fémi­nin porté dans l’An­tiquité) peuvent donner l’illu­sion d’une recons­ti­tu­tion histo­rique, ils ont souvent pris de très grandes liber­tés avec l’his­toire et l’ar­chéo­lo­gie. Ils composent une Antiquité spec­tacle fantas­mée dans laquelle se projettent les peurs, les aspi­ra­tions ou les idéo­lo­gies de la société de l’époque à laquelle les films ont été produits. L’ex­po­si­tion souligne par exemple la présence, en fili­grane, des conflits israélo-arabes dans tous les films bibliques d’après-guerre. 

Comment conci­lier la rigueur d’un musée archéo­lo­gique et le faux-semblant du cinéma ? Les musées ont choisi deux options diffé­rentes. À Saint-Romain-en-Gal, l’ex­po­si­tion nous invite à passer “derrière  les images” pour décryp­ter les diffé­rents “réfé­rents” du genre péplum. Une douzaine d’es­paces lèvent le voile sur les écri­vains, musi­ciens ou cari­ca­tu­ristes qui ont mis l’An­tiquité à la mode au 19e siècle, puis sur les diffé­rents motifs du péplum : batailles, catas­trophes natu­relles, reli­gions, festins et orgies, etc. Plus rigolo, l’ex­po­si­tion nous invite à réflé­chir aux arché­types du héros de péplum : géant, conqué­rant, titan, justi­cier ou colosse, souvent inter­prété par des stars du cultu­risme, à l’idéo­lo­gie sous-jacente, à la repré­sen­ta­tion des sexes ou à de réjouis­sants pastiches (ah, La Vie de Brian des Monty Python !). Des affiches très colo­rées, des maquettes de décors, des photos, des pubs et bien sûr des films jalonnent un parcours très vivant.

À Lyon, l’ex­po­si­tion s’in­tègre dans le parcours – assez aride – des collec­tions perma­nentes. Cinq points d’étape, maté­ria­li­sés par des pavillons rouge vif, établissent un dialogue entre les péplums et les collec­tions du musée. Face aux gradins origi­naux en pierre prove­nant de l’am­phi­théâtre de Lyon, le visi­teur peut vision­ner, assis sur des gradins rouges, des scènes de combats de gladia­teurs en amphi­théâtre, dont des extraits de Spar­ta­cus (S. Kubrick, 1960). Devant la superbe mosaïque du musée repré­sen­tant les jeux du cirque, des extraits de plusieurs versions de Ben-Hur resti­tuent l’in­ten­sité drama­tique de ces spec­tacles. Jusqu’au 7 avril, des parcours commen­tés, des ateliers, des minis­tages, des spec­tacles et des confé­rences font égale­ment revivre cette réjouis­sante Antiquité à grand spec­tacle.

Anne-Caro­line  Jambaud 

> Autour de ces expo­si­tions, de nombreuses anima­tions sont propo­sées aux enfants : ateliers BD ou bande-annonce, jeu de rôle, décou­verte de l’uni­vers des légion­naires romains, visite en famille costu­mée, spec­ta­cles… 

 

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