Morgane Arbez a 16 ans lorsqu’elle découvre le livre Un an sous les barbe­lés rédigé par son grand-père, Marcel Arbez, à son retour de dépor­ta­tion dans les camps de Buchen­wald et de Dora. 7 ans plus tard, deve­nue élève à l’École de la comé­die de Saint-Étienne, Morgane décide, avec l’aide de son cama­rade Julien Rome­lard, de porter sur scène les mots de ce jeune rescapé de 23 ans. Pour les deux inter­prètes-metteurs en scène, cet exer­cice est l’oc­ca­sion de s’in­ter­ro­ger sur la façon de trans­for­mer un récit auto­bio­gra­phique en une pièce de théâtre.
Privi­lé­giant un dispo­si­tif sobre, ils resti­tuent de manière émou­vante ce témoi­gnage aussi intime qu’his­to­rique. Et en éclai­rant la force d’écri­ture de l’au­teur, ils lui rendent un hommage singu­lier.

Blan­dine Dauvi­laire