Aussi inso­lente qu’at­ta­chante, La Petite Renarde rusée, choi­sie par le compo­si­teur Jana­cek comme héroïne de son opéra, s’ins­crit dans l’éter­nel cycle de la vie. Captu­rée par un garde fores­tier, l’in­tré­pide Bystrouška (campée par Ilse Eerens) sème la panique, avant de rega­gner sa forêt et de fonder une famille. Mais aux portes de l’hi­ver, la renarde est abat­tue par le chas­seur. Avant de dispa­raitre, l’ani­mal aura pris soin de trans­mettre à sa fille, qui lui ressemble tant, sa soif de liberté. 

Mis en scène par André Engel, inter­prété par l’or­chestre, les chœurs et la maîtrise de l’opéra de Lyon, sous la baguette de l’ex­cellent Tomáš Hanus, ce spec­tacle en 3 actes égrène avec force les saisons de la vie. Parti­cu­liè­re­ment réussi, le dernier acte est empreint de beauté et d’émo­tion.

Blan­dine Dauvi­laire