La plupart d’entre nous ont décou­vert Pinoc­chio dans le clas­sique réalisé par Disney en 1940. En voici une autre version, plus contem­po­raine, qui a surtout le mérite de coller au plus près au conte de Carlo Collodi et à ses origines italiennes. Le vieux Geppetto se sent bien seul.

Mais en sculp­tant une pièce de bois, il crée un pantin qui prend vie. Le gamin, Pinoc­chio, est loin d’être un enfant modèle : il est fainéant, menteur – son nez s’al­longe même quand il ment -, naïf et ne tient pas en place. Au lieu d’al­ler à l’école, il fait de mauvaises rencontres qui vont l’éloi­gner de son père. Celui-ci, très inquiet, part à sa recherche et prend même la mer pour retrou­ver son fils adoré. C’est là qu’il rencontre un nouveau Pinoc­chio, que ses nombreuses aven­tures ont fait mûrir.  

C’est une belle idée de donner à nouveau vie à ce clas­sique de la litté­ra­ture enfan­tine. Enzo d’Alo, à qui on doit le très beau La Mouette et le chat, réalise cette nouvelle version en misant sur un dessin magni­fique, qui pour­rait s’ins­crire dans la tradi­tion pictu­rale de De Chirico (surtout pour les paysages). En revanche, Lucio Dalla, chan­teur italien très réputé, signe une musique beau­coup trop présente pour être digeste. Un vrai bémol au film. 

Véro­nique Le Bris.