Soyons fous. Imagi­nons qu’un profes­seur aussi érudit que déjanté puisse nous racon­ter, en une heure et des pous­sières, l’his­toire de l’art occi­den­tal depuis les tatouages préhis­to­riques jusqu’au body art. Imagi­nons aussi que ce confé­ren­cier pitto­resque ne soit autre que le comé­dien Ales­san­dro Liber­tini et qu’il nous offre une immer­sion senso­rielle irré­sis­tible. Voilà en quelques mots le pari merveilleu­se­ment relevé par La Magie des images, concen­tré d’hu­mour, de couleurs et d’émo­tions orches­tré par la Compa­gnia Piccoli Prin­cipi. Menée tambour battant à travers siècles et civi­li­sa­tions, cette initia­tion sacré­ment intel­li­gente révèle entre autres pourquoi les Égyp­tiens se repré­sen­taient de la sorte ;  le mystère de la pein­ture abstraite ; et prouve au passage que les artistes grecs étaient d’af­freux copieurs. Une pépite. 

Blan­dine Dauvi­laire