Tout le monde connaît l’his­toire de ce crapaud devenu un beau prince grâce au baiser d’une prin­cesse. Tout le monde sauf… Disney !

Pour leur retour au dessin animé tradi­tion­nel, les célèbres studios se sont amusés à détour­ner ce clas­sique des contes pour enfants. Ici, non seule­ment la prin­cesse est noire, pauvre, mais en plus, quand elle embrasse le prince, c’est elle qui se trans­forme en grenouille !

Voilà le point de départ d’une folle épopée à travers le bayou, afin de déjouer le mauvais sort vaudou dont ont été victimes les deux jeunes gens.

Étran­ge­ment, c’est en prenant ses distances avec l’his­toire origi­nale, en actua­li­sant son propos – en insis­tant sur la néces­sité de travailler par exemple –, en la déplaçant à la Nouvelle-Orléans des années 20, que Disney retrouve ses racines. Celles de sa grande époque où l’émo­tion, la bonne humeur, le rêve ou même la peur (les séances de vaudou sont vrai­ment impres­sion­nantes !) habi­taient chaque image de ses films. Celles de La Belle au bois dormant, du Livre de la jungle… avec une moder­nité qui séduira les grands, c’est sûr, mais aussi les petits. 

Véro­nique Le Bris.

Article paru dans Grains de Sel n°54, février 2010.