Ajus­tez vos lunettes et astiquez bien vos oreilles avant de vous  lais­ser embarquer par Le Vol du rempart, nouvel objet planant de la compa­gnie Mauvais coton. Composé de trois circas­siens (Vincent Marti­nez, Katell Bois­neau, Moïse Bernier) et d’un musi­cien-slameur (Nico­las Bachet), cet équi­page épris de liberté a bâti son nouveau spec­tacle autour d’un agrès fabriqué pour l’oc­ca­sion : le mât culbuto. Ce drôle de parte­naire, qui oscille dès qu’on l’ap­proche, se couche quand on s’y accroche et vous envoie en l’air si vous tentez de l’es­ca­la­der, requiert force et doigté. Du pain béni pour le quatuor aven­tu­reux qui berce ses figures haute­ment visuelles de phrases sensibles. Dans cette aire de jeu origi­nale qui conjugue l’ho­ri­zon­tale et la verti­cale, l’émo­tion ricoche sur les notes de musique et se teinte d’hu­mour.

Au théâtre du Vellein, le spec­tacle est présenté dans le cadre d’un plateau cirque qui accueille égale­ment Kosm de la compa­gnie La Tour­noyante. Cette pièce de cirque musi­cale tourne autour d’un autre agrès spéci­fique : le cercle. Dans les deux cas, il sera ques­tion d’équi­libre et de poésie.  

Blan­dine Dauvi­laire