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Django Rein­hardt, swing de Paris

Publié le 09/07/2013

Découvrir sur 400m2 une sélection des grandes «tables-vitrines» présentent des documents (photographies, programmes, lettres...) et des cabines d’écoute pour découvrir la musique de l'artiste avec autour de celles-ci, des photographies, films, affiches et peintures.

 

Au fort du Bruis­sin, l’ex­po­si­tion Django Rein­hardt, swing de Paris, produite pour le 60e anni­ver­saire de la mort du célèbre guita­riste par la Cité de la musique, trouve un très bel écrin. Les caves du Fort édifié après la guerre de 1870 rappellent d’au­tant mieux les caveaux de jazz de l’entre-deux-guerres que le jazz manouche du grand Django rythme joyeu­se­ment le cours de la visite.

Dans une scéno­gra­phie élégante aux lumières très soignées, affiches, photos, disques, lettres, parti­tions et écoutes retracent la vie de cet enfant de la balle, né dans une roulotte en 1910, qui fit les grandes heures du swing zazou sous l’Oc­cu­pa­tion, avant de partir à la conquête des États-Unis avec Duke Elling­ton en 1946. L’ex­po­si­tion présente aussi bien la desti­née d’un musi­cien hors pair que le contexte d’une époque qui persé­cute les tsiganes (Vichy orga­nise des dépor­ta­tions de nomades) et se saisit avec fréné­sie du jazz venu d’Amé­rique. 

Grandi dans les bas-fonds de la “ zone ” aux portes de Paris, Django Rein­hardt a réussi, malgré son handi­cap (deux doigts perdus dans l’in­cen­die de sa roulotte alors qu’il a 18 ans), à s’im­po­ser comme le plus virtuose de sa géné­ra­tion. À la tête du quin­tette du Hot Club de France, il impose, par ses solos virtuoses, la guitare comme un instru­ment majeur et invente le jazz manouche, aujourd’­hui encore très prisé par des artistes comme Thomas Dutronc ou Sanse­ve­rino.

Parmi les objets présen­tés, une lettre manus­crite de Django dans laquelle il dit maladroi­te­ment sa joie de parta­ger un petit living room avec Duke Elling­ton ou sa célèbre guitare Selmer, chef-d’œuvre de la luthe­rie française. Mais les docu­ments les plus émou­vants sont sans doute les belles photos de Django Rein­hardt avec son Babik : on le voit jouer de la guitare ou du violon à son bébé vers 1945, puis peindre, pêcher ou jouer avec lui quand, après-guerre, il décide de retour­ner vivre auprès des siens dans une cara­vane, après avoir connu la gloire du Carne­gie Hall.

L’ex­po­si­tion se prolonge avec un espace destiné aux plus jeunes, où ils peuvent lire, écou­ter de la musique, jouer avec des CD-Rom et colo­rier des roulottes ou des guitares.

Anne-Caro­line Jambaud

 

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