Si vous n’avez pas encore croisé la route de la famille Morlevent (ou que vous rêvez de la revoir), précipitez-vous ! Adaptée du roman de Marie-Aude Murail par Catherine Verlaguet, cette pièce, qui a reçu le Molière jeune public 2010, nous plonge dans les tribulations d’une famille très attachante. Chez les Morlevent donc, les enfants font de leur mieux pour continuer d’avancer au milieu des tempêtes. Le père a disparu, la mère s’est suicidée, les trois derniers rejetons sont confiés au demi-frère aîné (sans emploi et homosexuel), qui va prendre son rôle d’autant plus au sérieux que son jeune frère (surdoué) est atteint de leucémie. Heureusement, sous la plume de l’auteur, les situations les plus dramatiques sont désamorcées avec humour. Porté par un seul comédien, servi par la mise en scène remarquable d’Olivier Letellier, ce spectacle nous emporte dans un tourbillon d’émotions. Une merveille.
Blandine Dauvilaire
Il fallait un certain culot et beaucoup de talent pour oser porter sur scène l’excellent roman de Marie-Aude Murail Oh boy ! Dieu merci, Catherine Verlaguet qui signe l’adaptation et Olivier Letellier la mise en scène n’ont pas trahi l’auteur, encore moins le spectateur. Leur pièce a même reçu le Molière jeune public 2010.
À ceux qui n’ont pas encore croisé la route de la famille Morlevent, on ne saurait trop conseiller de tenter l’aventure sans tarder ni se laisser impressionner par l’histoire (bien plus drôle et tendre qu’il n’y paraît). Chez les Morlevent donc, les enfants font de leur mieux pour continuer d’avancer au milieu des tempêtes. Le père a disparu, la mère s’est suicidée, les trois derniers rejetons sont confiés au demi-frère aîné (sans emploi et homosexuel), qui va prendre son rôle d’autant plus au sérieux que son jeune frère (surdoué) est atteint de leucémie. Mais sous la plume de Marie-Aude Murail, les situations les plus dramatiques sont toujours désamorcées par un humour délicieux, et les personnages se révèlent terriblement attachants.
Seul en scène, Lionel Erdogan (qui joue en alternance avec Lionel Lingelser) campe un grand frère impeccable. Sensible et plein d’énergie, il fait exister les autres personnages par le biais d’objets, donne à la pièce son rythme soutenu et sa légèreté. Un grand moment de théâtre.
Blandine Dauvilaire, pour Grains de Sel n° 71, décembre 2011/janvier 2012