Elle s’appelle Coquillette, en référence aux coquilles d’imprimerie et au plat de gastronomie enfantine qui fait se lécher les babines. Dans cette librairie, on se sent un peu comme à la maison, avec son canapé et ses meubles qui semblent hérités d’une grand-mère. Quand Daniel Berland investit, en 2007, ce local, il le destine au départ à son activité d’éditeur pour enfants. Chemin faisant, il décide d’en faire un repaire de la littérature pour tous. Une librairie dans laquelle il défend les livres qu’il aime passionnément. Des livres qui « rendent heureux » comme Rosa Candida d’Audur Ava Ólafsdóttir, dont il a vendu cette année 900 exemplaires, le meilleur score des libraires. Daniel Berland défend aussi « ces grands classiques qui vous bouleversent et vous font grandir » : Pessoa, Gracq…
Exit les têtes de gondole sans fond. Pour la rentrée littéraire 2011 et ses 700 romans qui se ramassent à la pelle, il n’en présentera que 10, minutieusement choisis. Notamment Hymne de Lydie Salvayre ou Du temps qu’on existait de Marien Defalvard, un « premier roman à l’écriture magnifique ». À la librairie Coquillette, les petits ont aussi leur espace où trône en bonne place « l’incontournable Claude Ponti ».
Aude Spilmont.