La Boutique des pandas & Malin comme un singe
Voici deux programmes autour d’animaux, l’un dédié aux singes, l’autre à des espèces variées, pour découvrir l’habileté de l’animation chinoise. À chaque fois, trois courts-métrages d’époques différentes se succèdent, chacun avec leurs charmes. Si l’on s’attache au scénario, La Boutique des Pandas est plus attractive : les histoires y sont amusantes, malignes. Qu’il s’agisse de celle de l’écureuil coiffeur obsédé par les poils frisés puis raides, du petit hérisson qui démontre à sa mère comment porter une pastèque ou du jeune panda qui se démène pour satisfaire ses clients. Si l’on s’intéresse plutôt au dessin, Malin comme un singe fait la preuve de la constante évolution technique des studios de Shanghai. Non seulement les décors revendiquent l’héritage des arts décoratifs traditionnels, mais le découpage articulé (technique majoritairement utilisée ici) gagne en fluidité au fur et à mesure du programme. Jusqu’à atteindre une quasi-perfection avec Le Petit Singe turbulent, conçu en papier déchiré qui donne une limpidité remarquable aux mouvements des animaux. Splendide.
Durée 39 mn et 52 mn.
Véronique Le Bris
Crititique parue dans Grains de Sel n° 53, décembre 2099 et janvier 2010