« N’arrête pas ses enfantillages », cette appréciation figurait peut-être sur son carnet de notes. Aldebert a pris un malin plaisir à cultiver ses Enfantillages (en 2009) sur les platines et sur scène. Mieux qu’un A, il avait alors récolté un disque d’or. Toujours pas assagi, il récidive cette année et une fois encore, aucune fausse note ni dans la musique, à la croisée de nombreux styles, ni dans le choix des artistes qui viennent chahuter avec lui sur l’album : une bande de talentueux dissipés, de François Morel à Sanseverino, en passant par Louis Chédid ou Didier Wampas.
Sur son album et sur scène défilent joyeusement Samir le fakir, qui dans le poisson ne mange que les arêtes, un papa si fort que même Clint Eastwood n’ose pas le tutoyer, des amoureux qui enjambent les nuages à l’heure de la récré… Jamais de mièvrerie, de l’humour, de la dérision et de la tendresse.
Vincent Jadot