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Festival des 7 collines : C.A.P.E
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Festi­val des 7 collines : C.A.P.E

Publié le 01/07/2014

S'immerger à 360° dans un monde parallèle équipé de lunettes vidéo, casque, traqueur et sac à dos et participer à une balade insolite dans Bruxelles, arpenter les paysages apocalyptique du Japon post-Fukushima ou partir en quête d'identité dans un paysage plein d'imprévus.

 

Destiné aux curieux en quête d’émo­tions, le festi­val des 7 collines, à Saint-Étienne, fête ses 20 ans. Focus sur une program­ma­tion pluri­dis­ci­pli­naire et enthou­sias­mante avec son direc­teur, Jean-Philippe Miran­don.

 

Le festi­val Les 7 Collines réus­sit le pari d’être pointu, auda­cieux et popu­laire. Qu’est-ce qui fait son ADN si parti­cu­lier ?

Notre volonté est de faire décou­vrir au public des propo­si­tions singu­lières dans les domaines du cirque, de la danse et de la perfor­mance. Nous propo­sons beau­coup de spec­tacles inédits en France. Les formes sont modernes mais abso­lu­ment pas élitistes et s’adressent à un large public, y compris fami­lial. 

Vous béné­fi­ciez d’une aura natio­nale et d’un public chaque année plus nombreux. Comment expliquez-vous cette adhé­sion ?

En 20 ans, une confiance s’est instal­lée. Je crois que les spec­ta­teurs reviennent parce qu’ils savent qu’ils risquent d’être agréa­ble­ment surpris. 

Il n’est pas rare de décou­vrir aux 7 collines des spec­tacles nova­teurs, program­més ensuite dans des salles pres­ti­gieuses. Comment effec­tuez-vous votre travail de défri­chage ?

C’est un travail de fourmi. Cette année, nous avons étudié mille projets, dont la moitié à l’étran­ger, avant d’en sélec­tion­ner une ving­taine. On s’ap­puie sur des réseaux comme l’Of­fice natio­nal de diffu­sion artis­tique, le festi­val Tamz Im August de Berlin, le FTA à Montréal… On fouine aussi hors des circuits habi­tuels. Et c’est vrai que nous sommes très fiers de faire émer­ger des compa­gnies. 

La program­ma­tion fait la part belle au cirque. Quelles surprises nous réserve la 20e édition ? 

Le cirque est un domaine où l’on trouve beau­coup de formes nouvelles, au service d’une histoire, d’une poésie. C’est pourquoi, dans un esprit très rassem­bleur, nous program­mons Les 7 doigts de la main. C’est du grand show qui tient en haleine les spec­ta­teurs avec des perfor­mances acro­ba­tiques, mais aussi de la danse, du chant. Nous rece­vrons égale­ment la compa­gnie Oktobre, qui mélange cirque et magie nouvelle dans une dimen­sion plas­tique magni­fique et avec un langage parfai­te­ment maîtrisé. La très chouette compa­gnie Inex­tre­miste propose une narra­tion complè­te­ment déjan­tée et fait (un peu !) peur au public avec un niveau tech­nique exigeant. De même, je suis heureux de faire décou­vrir le spec­tacle Croisé, inter­prété par de jeunes circas­siens qui sortent de l’École natio­nale de cirque de Montréal. Avec eux, tout devient usten­sile de cirque et prétexte à acro­ba­ties. Ils créent des ambiances et le propos est exigeant. Nous accueille­rons aussi le cirque Hirsute, qui présen­tera sa toute dernière créa­tion de haute voltige aérienne. Un spec­tacle tout à fait jeune public.

Quelles expé­riences proposent les deux spec­tacles parti­ci­pa­tifs des perfor­mers ? 

Le perfor­mer Éric Joris permet­tra aux spec­ta­teurs de vivre une expé­rience de réalité virtuelle en s’équi­pant de lunettes vidéo et d’un casque audio. Il propose trois immer­sions, dont la plus adap­tée aux enfants est un voyage dans l’uni­vers d’Alice au pays des merveilles. Le spec­ta­teur sort du cadre habi­tuel de la repré­sen­ta­tion. Ses sens sont mis en éveil au profit d’une percep­tion singu­lière de son envi­ron­ne­ment. L’ar­tiste plas­ti­cien Frank Bölter a aussi une propo­si­tion très origi­nale qui s’ap­puie sur les ressorts de l’en­fance. Il invi­tera le public à fabriquer avec lui un bateau en Tetra Pak, la matière des boîtes de lait. Une fois découpé, plié et collé, ce navire de 10 mètres de long ira voguer sur le lac Grangent. 

Marion­nettes, danse et musique seront aussi de la partie…

Oui, avec notam­ment la troupe sud-afri­caine Via Kale­hong. À travers la danse et le chant, elle nous plonge dans l’uni­vers des town­ships et dégage une éner­gie vitale commu­ni­ca­tive. Il n’est pas rare que les spec­ta­teurs viennent danser avec elle à la fin du spec­tacle. Côté musique, en tête d’af­fiche, nous rece­vrons Suzanne Vega. Dans le parc du musée de la Mine, les familles pour­ront décou­vrir des marion­nettes géantes et les mani­pu­ler.

Le festi­val s’in­vite dans d’autres villes que Saint-Étienne, pour quelles raisons ? 

Depuis 4 ans, nous avons souhaité placer le festi­val dans une dyna­mique d’ag­glo­mé­ra­tion, avec des spec­tacles dans d’autres villes comme André­zieux-Bouthéon ou Firminy. Cela crée une syner­gie très posi­tive. Mais le point d’an­crage reste bien à Saint-Étienne, la ville des 7 collines. 

Propos recueillis par Aude Spil­mont.

 

Festival des 7 collines : C.A.P.E
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