Ne jamais se fier aux apparences, ni juger les autres sur la première impression. Tous les héros de ce programme de cinq courts métrages hongrois, inspirés de contes et légendes traditionnels, le prouveront. Que ce soit le petit roi, celui qui grâce à sa taille de puce réussira à guérir la princesse boiteuse, ou bien la gentille grenouille qui fait travailler Martin dans Les Trois frêres, ou même ce chat noir qui vient rendre visite à la pauvre jeune fille qui a acheté sans argent une bâtisse somptueuse dans le château maudit. Hautes en couleur tant au niveau de leur morale originale, ces cinq petites histoires de princes et de princesses malheureux qui finissent par trouver le bonheur sont toutes amusantes et inattendues, leur déroulé étant à chaque fois aussi imprévisible que malicieux. Celle du Joueur de flûte par exemple, qui raconte la vie d’un pauvre garçon qui choisit un jeune agneau au poil d’or comme cadeau, est complètement imprévisible et très drôle.
Toutes ont, en plus, la grâce d’être dessinées dans un style très particulier, avec des couleurs chatoyantes, comme un patchwork chamarré virant au noir et blanc austère quand l’histoire devient triste, sans jamais utiliser la perspective.
Ce qui leur donne à la fois un charme surranné et une modernité qui devraient séduire les petits comme les plus grands.
Véronique Le Bris