Pas facile de vivre à l’époque des cavernes. Les Croods en savent quelque chose : ils sont les seuls survivants de leur espèce. Leur famille est depuis ultrasoudée, chaque membre veillant scrupuleusement sur les autres. Le père Grug surtout, un bonhomme massif, fort, puissant, dont la devise n’est autre que “ ne jamais pas avoir peur ”. Son fils la respecte au pied de la lettre mais pas sa fille, Eep, qui a envie d’ailleurs. Un soir, elle rencontre un jeune aventurier, Guy, qui maîtrise une drôle de lumière : le feu. Le jour où leur caverne refuge s’écroule, les Croods n’ont d’autre solution que de suivre Guy. À son contact, ils comprennent peu à peu qu’il va leur falloir évoluer s’ils veulent survivre.
Si Les Croods se situe, comme la série L’Âge de glace, à la préhistoire, la période traitée est celle du passage de l’âge des cavernes à celui du feu. Surtout, c’est le point de vue des humains qui est ici abordé. Impossible de rester étranger au destin de cette famille attachante qu’est celle des Croods, tant leur approche de la vie est en phase avec celle de notre époque : le repli sur soi, la peur de l’autre, de la nouveauté et de l’aventure. Un miroir qui pousse constamment à l’autodérision et que compense une longue aventure menée tambour battant par le réalisateur Chris Sanders, qui signe, après Lilo et Stitch et Dragons, un troisième dessin animé très réussi.