Pour fuir les embouteillages, avec tous ces visages pâles à bord de leur diligence à moteur, optez pour le canoë-kayak. Reste à choisir son itinéraire pour rejoindre le Canada, ou plutôt le quai qui porte ce nom, du côté de la Confluence. Par la Saône, on embarque depuis l’île Barbe, déjà un petit parfum d’aventure, pour entamer un périple de 11,5 kilomètres, en 2h30–3h. Une balade tout en contrastes, entre les trésors du patrimoine et l’enfilade des bâtiments très contemporains du quartier de la Confluence, vus sous leur meilleur angle.
Par le Rhône, le premier coup de pagaie est donné du côté de la Feyssine, côté Caluire. On s’élance pour une virée de 8 kilomètres en 2h-2h30. Le courant est assez fort au départ, même s’il ne s’agit pas de dangereux rapides. L’ambiance est plutôt nature, avec une succession de petites plages, puis on entre dans la ville, près des berges et de leur effervescence, qu’on tient à distance en étant sur l’eau.
Dans les deux cas, la balade est tranquille, entraînée par un courant bienveillant. Inutile d’être un athlète aux muscles affûtés, il suffit de savoir nager ! Ce n’est pas une course, on peut sans scrupules faire une pause pour prendre un verre en terrasse ou des photos pour immortaliser le moment. C’est l’occasion de redécouvrir la ville sous un autre angle, à un autre rythme, comme si on était en vacances.
Vincent Jadot