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Les derniers géants

Publié le 28/11/2014

Sur fond d'illustrations et de musique du monde, se laisser porter par l'histoire d'Archibald qui après avoir acquéri une dent d'une taille colossale, entreprend un périlleux voyage dans l'espoir de rencontrer les derniers géants.

Au XIXe siècle, un savant découvre une dent de taille impres­sion­nante. Persuadé qu’elle appar­tient à un géant, il part en expé­di­tion. Mais la décou­verte des derniers géants de la planète aura des consé­quences drama­tiques. Le temps d’une lecture-spec­tacle inti­miste, Nino D’In­trona nous plonge dans le conte de François Place. Seul en scène, enve­loppé d’images et de musique, il entrouvre les portes d’un monde poétique en quête de plus d’hu­ma­nité.

Blan­dine Dauvi­laire


Inter­view :

Joris Mathieu : l’union fait la force

Le 1er janvier 2015, ce metteur en scène de 37 ans, qui dirige le théâtre Les Ateliers, pren­dra égale­ment la direc­tion du Théâtre Nouvelle Géné­ra­tion, où il succè­dera à Nino D’In­trona. Rencontre avec un artiste qui nour­rit un projet ambi­tieux pour unir ces deux lieux. Par Blan­dine Dauvi­laire.

À court terme, le théâtre Les Ateliers et le Centre Drama­tique Natio­nal vont fusion­ner en une seule entité, le TNG, quel en est l’in­té­rêt ?

Nous allons créer un CDN augmenté, qui dispo­sera de deux salles supplé­men­taires en centre-ville (celles des Ateliers). Elles permet­tront d’ac­cueillir des formes desti­nées aux très jeunes spec­ta­teurs, dans un rapport au public plus intime. Le nombre de spec­tacles et de repré­sen­ta­tions augmen­tera puisqu’il y aura deux sites. Le budget sera la fusion des deux budgets actuels, il y aura des écono­mies d’échelle, ce qui débloquera davan­tage d’argent pour l’ar­tis­tique.

Le TNG est aujourd’­hui le seul Centre Drama­tique Natio­nal de France dédié à l’en­fance et à la jeunesse, va-t-il le rester ?

Le projet est centré sur l’en­fance et la jeunesse mais pas exclu­si­ve­ment. Je veux que les spec­ta­teurs adultes prennent l’ha­bi­tude de regar­der le programme du TNG, choi­sissent ce qui peut leur plaire et se demandent ensuite s’ils peuvent le parta­ger avec leurs enfants. 

La spéci­fi­cité jeune public du TNG lui donne un champ d’ex­plo­ra­tion fort et rejoint une ques­tion centrale pour moi : quel monde construire demain ensemble, enfants et adultes ?

En tant qu’ar­tiste, fonda­teur de la compa­gnie Haut et Court, vous déve­lop­pez un travail à la lisière de la science-fiction, en faisant appel aux nouvelles tech­no­lo­gies, cela va-t-il influer sur la program­ma­tion du TNG ?

Le rapport à l’an­ti­ci­pa­tion est central dans ma démarche et j’ai envie de déve­lop­per cela à l’échelle d’un lieu. Je fais partie d’une géné­ra­tion inter­mé­diaire, entre ceux qui sont nés à l’ère du tout numé­rique et nos parents qui l’ont décou­vert sur le tard. Si on peut faire de ce CDN un lieu qui pose la ques­tion de la place de l’art dans la société de demain, de quelles réfé­rences cultu­relles sont les fonda­tions de cette société, et au-delà de ça, poli­tique­ment, de quelle commu­nauté on a envie de fabriquer ensemble, alors il y a un enjeu passion­nant à rele­ver et qui dépasse la simple ques­tion de la produc­tion artis­tique.

Il faut donc s’at­tendre à d’autres formes que le théâtre dialo­gué pur, avec une ouver­ture vers les arts plas­tiques, les arts visuels, des colla­bo­ra­tions avec d’autres struc­tures cultu­relles. Mais on retrou­vera aussi des propo­si­tions plus clas­siques pour permettre aux adultes de conti­nuer à trans­mettre des réfé­rences qui sont les leurs. La culture des contes par exemple doit faire socle.

Céline Le Roux, qui dirige le festi­val Micro-Mondes dédié aux arts immer­sifs, sera la direc­trice adjointe du TNG…

Le festi­val Micro-Mondes va inté­grer le dispo­si­tif du CDN, il restera bien­nal mais se déploiera davan­tage. Il aura lieu en alter­nance avec l’évé­ne­ment Nos futurs, qui fera venir de toute l’Eu­rope des visions d’an­ti­ci­pa­tion d’ar­tistes.

Phia Ménard et Chiara Guidi, dont les derniers spec­tacles présen­tés à Lyon ont enthou­siasmé le public*, seront artistes asso­ciées…

Phia Ménard est une artiste qui explore en perma­nence l’art de la méta­mor­phose, avec la volonté de placer la poésie au centre de la scène, de dissi­mu­ler l’ar­rière-cuisine pour lais­ser la place à l’es­pace magique. C’est la même chose avec Chiara Guidi, qui pratique l’art du conte et de la scéno­gra­phie immer­sive.

Et vous présen­te­rez un nouveau spec­tacle jeune public…

Je ferai une créa­tion sur le phéno­mène des hiki­ko­mo­ri**, où adultes et enfants assis­te­ront au même spec­tacle, mais seront accom­pa­gnés d’un petit dispo­si­tif d’écoute qui permet­tra à chacun de s’ap­pro­prier l’his­toire selon son âge, l’en­droit où il se trou­ve… Je pense que le théâtre est le lieu d’une expé­rience physique qui nous implique. C’est réussi quand le spec­ta­teur ressent les choses dans sa chair. Cette émotion-là doit conci­lier le plai­sir des yeux, des oreilles et la décou­verte des mondes que l’on a à l’in­té­rieur de soi.

 

* L’après-midi d’un Foehn de Phia Ménard et Buchet­tino de Chiara Guidi sont deux chefs-d’œuvre.

** mot japo­nais dési­gnant des adoles­cents qui vivent cloî­trés dans leur chambre et refusent toute commu­ni­ca­tion.

 

 

 

En quête d'humanité
Michel Cavalca

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