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Jacque­line Delu­bac, le choix de la moder­nité

Publié le 12/02/2015

Présentation de la comédienne Jacqueline Delubac, également amatrice d'art qui légua trente-huit oeuvres au Musée des Beaux-Arts de Lyon à sa mort.Un focus sur sa vie, son audace, sa carrière et son leg.

 

Coup de chapeau au musée des Beaux-Arts qui rend un superbe hommage à Jacque­line Delu­bac (1907–1997), l’une de ses grandes dona­trices. Née à Lyon, cette comé­dienne, consi­dé­rée comme la femme « la plus élégante de Paris », fut la troi­sième épouse du réali­sa­teur Sacha Guitry avant d’aban­don­ner sa carrière, de deve­nir collec­tion­neuse d’art et de parta­ger cette passion avec son dernier compa­gnon, Myran Eknayan. Peu avant sa mort, elle décida de léguer 35 tableaux de Monet, Manet, Renoir, Degas, Braque, Picasso, Bacon etc., ainsi que trois bronzes de Rodin au musée lyon­nais*. Ce sont ces œuvres, accom­pa­gnées de trésors ayant appar­tenu à ses deux maris et de nombreuses photos, qui sont mises en scène dans une expo­si­tion recons­ti­tuant sa vie d’ar­tiste et l’am­biance de ses appar­te­ments. Cette plon­gée dans l’in­ti­mité de Jacque­line Delu­bac est d’au­tant plus passion­nante qu’elle préser­vait jalou­se­ment sa vie privée. Le parcours met l’ac­cent sur sa rencontre avec Sacha Guitry, grand amateur d’art, et la collec­tion impres­sion­niste de Myran Eknayan. Les photos d’époque qui ponc­tuent chaque section donnent un aperçu de la déco­ra­tion. La grande salle, trans­for­mée en salon rouge, est épous­tou­flante : le Saint Sébas­tien de Corot, les Danseuses de Degas, le Nu aux bas rouges de Picasso et même le frag­ment central du Déjeu­ner sur l’herbe de Monet sont accro­chés côte à côte, sous l’œil du Penseur de Rodin ! L’étage est consa­cré à la deuxième partie de sa vie. Après son divorce, elle revend ses bijoux et se tourne vers l’art moderne en faisant des achats auda­cieux : Polia­koff, Fautrier, Dubuf­fet, Hartung… L’évo­ca­tion de son salon, sa salle à manger et sa chambre révèlent ses goûts d’avant-garde, tout comme son inté­rêt pour la mode avec quelques parures de toute beauté. 

Dans cet écrin conçu avec élégance, les 250 pièces présen­tées dialoguent magni­fique­ment et célèbrent la mémoire d’une grande dame française.

* Ce leg est exposé au musée depuis 1998, il consti­tue la première collec­tion impres­sion­niste présen­tée hors de Paris.

Blan­dine Dauvi­laire

 

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FERNAND-LEGER©-ADAGP

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