Après Lorenzaccio de Musset, Michel Belletante se lance un nouveau défi : transposer Le Misanthrope de Molière à notre époque, tout en conservant les alexandrins. Dans un décor dépouillé où se croisent images et musique, les comédiens font le lien entre XVIIe siècle et cyber-génération. Si la pièce conserve un aspect comique, elle montre le désespoir qui traverse le héros. Alceste est un homme en colère qui refuse la corruption et les faux-semblants, précise le metteur en scène, « il pète les plombs en direct, même celle qu’il aime est entraînée dans cette colère noire. » À travers le texte de Molière, Belletante pose une question essentielle : comment réussir à vivre ensemble aujourd’hui ?
Blandine Dauvilaire