En décembre 2000, quand il est sorti sur les écrans, Billy Elliott a fait date. Enfin, un film intéressant et tout public prônait à la fois le respect de la différence, la supériorité de l’art sur la force, l’amour filial malgré tout, sans gommer le contexte politique de l’époque. En France, près de 3 millions de spectateurs iront le voir en salle.
Inspiré de l’enfance du scénariste Lee Hall, qui a grandi au nord-est de l’Angleterre dans les années 1980, sous Thatcher, là où se sont déroulées les grèves de mineurs les plus dures et qui sont à l’arrière-plan du film, Billy Elliott raconte le destin d’un enfant d’une dizaine d’années touché par la grâce.
Son quotidien n’a pourtant rien de folichon. Sa mère est morte, son père et son frère sont mineurs et en grève. Ils sont virils aussi, et adulent la boxe comme sport familial. Billy s’y essaie mais lui, c’est la danse classique qui lui plaît et où il excelle.
Ce premier film signé Stephen Daldry, alors metteur en scène de théâtre, reste de loin son meilleur à ce jour. En grande partie grâce à sa direction d’acteur et à la révélation que fut Jamie Bell, jeune acteur charismatique et formidable danseur. Grâce aussi à cette belle histoire, un conte ancré dans le monde contemporain, décliné depuis en comédie musicale à succès.
Véronique Le Bris