Truffé de clins d’œil à l’univers des jeux vidéo, de la bande dessinée et de la science-fiction, ce ballet fantasmagorique impressionne par la profusion de tableaux qui s’enchaînent (35), la poésie et la fantaisie des costumes imaginés par Christian Burle (époustouflants), les moyens mis en œuvre pour transporter le spectateur dans un univers enchanteur. Si Marcia Barcellos (chorégraphe) et Karl Biscuit (compositeur et metteur en scène) excellent dans ce tour de magie, le voyage cinématographique qu’ils proposent n’est qu’un prétexte à faire surgir des images. Oubliez donc l’épopée extravagante du cinéaste Emil Prokop censée servir de fil rouge et laissez-vous porter par la beauté des séquences, la fluidité des corps des danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon et l’humour qui se glisse dans les intermèdes. À défaut d’histoire à raconter, Atvakhabar Rhapsodies éblouit par son inventivité visuelle.
Blandine Dauvilaire