Pas de paillettes ni de starlettes pour briller au festival Manifesterre, organisé par la Frapna. L’ambiance est plus champêtre que champagne, le palmarès, sans suspens, puisqu’à chaque édition, c’est la nature qui l’emporte.
Les jeunes festivaliers y sont les bienvenus. Ils sont reçus à la bonne franquette, entre la salle Hérisson et la salle Cigale, au sein de la Maison des associations et dans les allées du parc de la Cerisaie.
À la place de la rituelle montée des marches, on préfèrera un trek urbain sur les pentes de la Croix-Rousse. Pour la bande originale, pas de rock star mais plutôt Soriano, un jardinier des sons, un peu clown, un peu poète, à la tête d’un orchestre de graines et d’oiseaux (spectacle Le Souffle du bambou). Pas une minute pour lézarder ou parader, avec les ateliers proposés : avec « Ça chauffe, ça chauffe », les 6–12 ans se mettront dans la peau d’une cigale ou d’un arbre affrontant le réchauffement climatique, un exercice digne de l’Actors Studio.
En guise de trophée, pas de statuette dorée, mais les enfants pourront rapporter de la Fête des feuilles les arbustes qu’ils auront mis en pots, ou les tuteurs qu’ils auront « customisés ». Pour le cérémonial, rassemblement autour d’un totem, sous la baguette d’un maestro de l’art nature, Gilles Baise, qui partagera l’affiche de cet événement à l’engagement festif. Au programme : des créations éphémères et collectives pour célébrer le développement durable.
Vincent Jadot