Depuis les années 1980, Snoopy, Linus et Charlie Brown étaient absents du grand écran. Ils reviennent avec, au scénario et à la production, les fils de leur créateur Schulz et, à la réalisation, Steve Martino (Horton, L’Âge de glace 4). Mais Snoopy a-t-il encore sa place au cinéma ? Pas sûr, même si ce dessin animé est une bonne entrée en matière dans l’univers de Schulz pour les toutes jeunes générations.
Charlie Brown en est le héros, bien que la vedette lui soit régulièrement volée par son chien Snoopy. Déçu de ne pas pouvoir aller à l’école, celui-ci se met à écrire un livre et son imagination fertile est l’occasion de longues digressions sans paroles et spectaculaires.
Charlie Brown, quant à lui, est un petit garçon qui manque cruellement de confiance en lui, mais pas de détermination. Quand il tombe amoureux de la petite rousse, il est convaincu qu’il ne réussira jamais à lui parler. Et les éléments semblent se liguer contre lui…
Ses efforts pour lui plaire, qui constituent la trame du film, sont entrecoupés des épisodes de la vie rêvée de Snoopy, comme si cette histoire avait du mal à tenir sur la longueur.
Du coup, et malgré des personnages très bien croqués, le récit semble artificiel, mené à une cadence survoltée qui sied mal à la philosophie existentielle de Schulz. Par ses ruptures de rythme, ce film se détache pourtant de la production habituelle, puisqu’il réussit la prouesse de s’adapter autant à ceux qui ont besoin d’une trame narrative qu’aux plus jeunes, adaptes de gags visuels. Une question demeure : pourquoi le voir en 3D ?