Dans les années 1980, Jem et les hologrammes a été une série animée très populaire à la télévision. Étrangement, il a fallu attendre 30 ans pour qu’elle soit adaptée au cinéma, dans un style pourtant très proche de l’original, du moins dans sa seconde partie.
Le film commence comme un objet très connecté typique du milieu des années 2010. Quatre filles, quatre chipies, vivent dans une ville sans âme du centre de la Californie. L’une d’elles, Jerrica, écrit des chansons. À son insu, sa sœur poste une de ses vidéos sur Youtube. Le succès est immédiat et Jerrica et ses comparses sont prises en charge par une productrice sans scrupules de Los Angeles. Ainsi naît Jem la chanteuse et son succès ne se dément pas.
Jem/Jerrica vit mal cette double identité et les sacrifices qu’elle doit faire pour réussir. Heureusement, un petit robot que son père lui a légué avant de mourir veille sur elle.
Ce film est un ovni (doublé d’un échec commercial aux États-Unis). Très actuel dans son introduction, il bascule dans les années 1980 à mi-parcours. Les costumes notamment semblent d’un autre âge ! Film musical sur l’American Dream, il met en vedette de jeunes chanteuses américaines complètement standardisées (du genre High School Musical). Il s’égare dans un jeu de piste amusant, se double d’une histoire d’amour, d’un chapitre sur la nécessité d’être authentique et d’un autre sur la perversion du succès, du show-biz. Un pot-pourri improbable auquel on finit par trouver un certain charme !