Chaque week-end, à la belle saison, d’étranges oiseaux, à l’envergure démesurée, tournoient dans les cieux de Saint-Hilaire-du-Touvet, à quelques battements d’ailes de Grenoble. Grande est la tentation d’aller voir de plus près leurs plumes mais le chemin paraît long et abrupt. Pourtant, depuis 1924, il existe un moyen aussi reposant qu’impressionnant de gravir, sans effort, les quelque 750 mètres de dénivelé : le funiculaire est la voie ferrée la plus pentue d’Europe. L’ ascension est vertigineuse et les panoramas, splendides.
A l’arrivée, les fameux volatiles sont là, une version moderne de ceux qu’on appelait jadis les “faucheurs de marguerites”. Ils prennent leur élan depuis le plateau des Petites Roches qui est l’un des plus fameux spots de vol libre en France, où se déroule la Coupe Icare, le rendez-vous annuel de pilotes assez fous pour s’élancer, déguisés, sur d’improbables objets volants.
Mais ici, il y en a pour tous les goûts !
Les gourmands amateurs de farniente s’installent sur la terrasse du restaurant Le Funiculaire accrochée à la montagne.Les flâneurs curieux peuvent emprunter, parmi moult itinéraires, le parcours thématique sonore des Dioux, équipé de bornes audio contant l’histoire du village et de son environnement. Les vététistes sont aussi à la fête. Inutile de monter avec sa petite reine sur le dos, les deux-roues sont acceptés à bord du funiculaire ; autre bonne nouvelle, on peut en louer sur place.
Les amateurs de sensations fortes se régalent sur les trois principales via ferrata souvent vertigineuses avec un passage au pied de l’imposante cascade de l’Oule. Pour les jeunes intrépides, “Le chemin de ronde” est un parcours à leur portée (dès 8 ans, durée : 3h).
Les plus studieux font un détour par le laboratoire d’Icare : espace muséographique et interactif de la gare haute du funiculaire, dédié à l’air, à la gravité et au vol. Enfin, ceux qui souhaitent sortir des sentiers battus, suivront les traces de Thomas Minaud. Cet accompagnateur en montagne propose des immersions originales dans la nature, avec notamment du tir à la sarbacane, des balades détective, des chasses au trésor… Pour la pause goûter, un détour par le Gandinou, pour ses crêpes et ses galettes.
C’est l’heure de redescendre : les plus courageux empruntent le sentier du Pal de fer (durée : 1h30) qui offre un final très spectaculaire.
Par Vincent Jadot.