Comment se fait-il que de simples grains de terre arrivent à tenir ensemble pour former le mur d’une maison ou la Grande Muraille de Chine ? Pour répondre à cette question de manière ludique, le musée des Confluences et la Cité des sciences et de l’industrie ont imaginé une exposition interactive à vivre en famille. Constituée de 7 îlots thématiques, Ma terre première invite les visiteurs à explorer toutes les propriétés physico-chimiques de la terre crue, grâce à une série d’expériences passionnantes. Les chercheurs en herbe apprendront à distinguer les différents grains de la matière (du caillou à l’argile en passant par le gravier, le sable et le silt), ils observeront le comportement de ces grains lorsqu’ils sont fluides ou empilés, mélangés à un liquide ou soumis à des forces, et comprendront pourquoi le château de sable a besoin d’humidité pour tenir debout (très utile l’été prochain). Outre les manipulations pleines de surprises, le parcours met en lumière quatre techniques de construction traditionnelles en terre : le pisé, très répandu dans notre région ; la brique de terre moulée ou adobe ; la bauge aux allures de sculpture géante et le torchis des maisons à colombages. L’espace dédié aux innovations et aux constructions contemporaines, ainsi que les maquettes d’habitation du monde entier, donnent un bel aperçu du patrimoine mondial construit en terre crue (15 % à ce jour). Conçue pour étancher la soif des plus curieux, Ma terre première est une exposition futée où l’on apprend en s’amusant. De quoi créer quelques vocations de bâtisseurs.
Blandine Dauvilaire