Fallait-il faire une nouvelle version du Livre de la jungle ? Disney en a pris le pari et a misé sur les avancées technologiques pour le faire en images réelles, avec un vrai petit acteur (Neel Sethi) pour interpréter Mowgli.
L’histoire n’a pas changé : un petit humain a été élevé par une famille de loups. Il ne connaît que la vie dans la forêt mais doit fuir sous la menace du tigre Shere Khan, qui veut sa peau. La panthère Bagheera, celle qui avait trouvé Mowgli, se résigne à le renvoyer vivre au village. En chemin, le petit homme va multiplier les rencontres, affirmer son identité et choisir son camp.
Le film, en 3D relief, commence sur les chapeaux de roues par une course incroyable de Mowgli poursuivi par les loups et mis au défi par Bagheera. C’est spectaculaire et le traitement réaliste de la forêt et des animaux, même s’ils parlent, est impressionnant de qualité… technique.
Tout l’humour, toute la gaieté du dessin animé de 1967, qui donnaient une leçon de vie joyeuse aux enfants, sont ici complètement gommés.
Dominé par la prouesse technologique et par des références – la chanson de Baloo Il en faut peu pour être heureux, le regard hypnotique de Kaa Aie confiance -, le film révèle les incohérences du conte (les animaux qui se côtoient alors que leurs zones d’habitat sont différentes) et perd tout ce qui avait fait la magie du dessin animé : l’émotion, le sens du partage et le bonheur d’être ensemble. La vie, quoi !