Ces six courts-métrages mettent en scène un renard tour à tour affamé, méchant, peureux, réfléchi ou encore poète. Réputé malin et féroce quand il a faim, le renard est parfois la victime d’animaux plus faibles. C’est le cas dans L’Oiseau et l’écureuil, qui s’allient contre lui, et surtout dans Le Renard et la mésange, où l’oiseau s’avère bien plus malin.
Les quatre autres courts-métrages présentent le renard comme une bête curieuse. Dans Chanson pour la pluie, il est un poète fraternel à la recherche d’eau de pluie pour nourrir ses fleurs. Une histoire toute en mélancolie, servie par des dessins à l’aquarelle pleins de douceur. Au fil du Renard et la musique, on découvre un gentil renardeau jaune, obsédé par un gong dont il doit absolument trouver la source, qui s’aventure dans un voyage qu’il n’avait pas imaginé. Le renard présent dans Les Amis de la forêt aimerait quant à lui communiquer avec les autres mais il est terrorisé par les ombres. Le dessin est ici très succinct, juste des traits pour souligner les formes sur le fond blanc et une tache de couleur pour signifier l’animal.
La perle de ce programme reste un petit film au titre ambitieux, Brume, cailloux et métaphysique, superbe conte en aquarelle brumeuse, doté de plans en plongée originaux, dans lequel un renard pensif regarde, sur la rive face à lui, un canard fluo faire des ricochets. Sublime !