Félicie n’a qu’un rêve : danser. Mais pour l’heure elle a un problème, elle est coincée dans un affreux orphelinat au fin fond de la Bretagne. Un jour, son ami Victor lui montre une carte postale de l’Opéra de Paris. Elle veut y aller, là, tout de suite. Ca tombe bien. Victor, qui se rêve inventeur, a mis en place un stratagème pour s’enfuir.
Arrivés dans la capitale, les deux gamins sont débrouillards. Victor trouve très vite une place dans l’atelier de Gustave Eiffel, en pleine construction de la Tour et de la statue de la Liberté. Félicie entrouvre la porte de l’Opéra et s’invite aux auditions qui s’y déroulent. Même si elle croit en ses rêves – c’est la leçon du film – Félicie doit s’accrocher car son parcours sera semé d’embûches. Elle fait feu de tout bois et s’aide des bonnes personnes pour y parvenir.
Ce dessin animé, franco-canadien, est un joli conte de Noël, efficace, rythmé et dopé aux émotions fortes. De belles scènes de poursuite donnent un dynamisme bienvenu. C’est un vrai film d’aventure tenu par une animation de très haut niveau – les chorégraphies signées Aurélie Dupont et Jérémie Bélingard sont superbes et bien reproduites – et un univers graphique bourré d’anachronismes amusants (Félicie est en short en jean la moitié du temps alors que l’histoire se passe à la fin du XIXème siècle).
Un seul bémol mais de taille : la musique, celle des standards américains actuels est beaucoup trop envahissante pour conserver la poésie de ce film pourtant charmant et plein d’audace.