Maurice est un survivant. Un enfant qu’une succession de circonstances a sauvé de la mort à plusieurs reprises, même si la vie ne l’a pas épargné. Pendant la guerre, il porte l’étoile jaune mais évite la rafle qui emporte sa mère, ses frères et ses sœurs. La veille, un garçon l’a poussé violemment dans les escaliers et il s’est retrouvé à l’hôpital. Maurice y reste près de trois ans, soigné pour sa fracture puis pour une tuberculose osseuse. Trois longues années passées dans le plâtre, à attendre une visite et un médicament miracle qui n’arrivera qu’avec les Américains. Trois années joyeuses partagées avec dix autres garçons eux aussi cloués au lit et vécues dans un relatif confort.
Aujourd’hui, Maurice a 86 ans et reconnaît que sa vie n’a tenu qu’à un fil. Comme celle de tous les survivants juifs de la Seconde Guerre mondiale. Et c’est son histoire que ce film raconte de manière un peu romancée.
Si le destin de Maurice est exceptionnel, il reste surtout une belle leçon de vie, un message positif malgré le contexte doublement horrible. Le réalisateur revendique d’ailleurs ce parti pris et choisit de traiter cette histoire avec une naïveté et un optimisme poussés. Il entrecoupe maladroitement son récit de parties chantées ou de petites scènes potaches. Sans doute pour que son film soit accessible aux enfants même jeunes. C’est dommage et cela n’empêche pas son récit d’être manichéen. L’histoire de Maurice méritait mieux.