Le coucher peut être un moment délicat, entre l’aîné qui n’a pas sommeil et le petit dernier qui a peur du noir. Voici quelques gestes simples recommandes pour que les enfants dorment mieux, et plus longtemps.
Bien dormir, ça se prépare ! Le coucher, ce passage entre l’éveil et le sommeil, doit s’opérer en douceur. Règle numéro un pour le docteur Marie-Josèphe Challamel, ancienne responsable de l’unité de sommeil de l’enfant aux Hospices civils de Lyon et désormais retraitée : privilégier une heure de coucher fixe, « entre 20 heures et 21 heures selon l’âge de l’enfant », tout comme un lever à heure régulière, « sinon, c’est tout le cycle de sommeil qui se décale ». Le coucher doit ensuite être précédé d’une période de calme, dans une pièce peu éclairée, sans jeu violent. « Surtout, on éteint les écrans une heure avant d’aller au lit et on les enlève de la chambre. » L’ancienne pédiatre souligne l’importance de mettre en place un rituel dans ce moment de transition : se laver les dents, aller aux toilettes, enfiler son pyjama… Un rituel dans lequel les parents occupent une place importante, en accompagnant les enfants au lit avec une chanson ou une histoire. « C’est un moment privilégié d’échange », explique le docteur Challamel, avant de préciser, « le rituel permet aux petits de s’endormir plus tôt et de dormir plus longtemps ». On souhaite ensuite une bonne nuit et on sort de la chambre pour leur apprendre à s’endormir seuls. Quant aux plus âgés, on les incite à lire mais on évite les bandes dessinées car avec les cases, l’attention zappe au lieu de se calmer.
Monstre nocturne
Ça y est, le petit dernier dort maintenant paisiblement, mais que faire en cas de cauchemar ? Marie-Josèphe Challamel tient à distinguer une terreur nocturne d’un cauchemar. Dans le premier cas, si l’enfant crie mais ne se réveille pas, il est préférable de ne pas intervenir car il aura ensuite du mal à se rendormir. Mais si c’est un cauchemar en seconde partie de nuit, lors du sommeil paradoxal et qu’il se réveille, mieux vaut le rassurer. « Exceptionnellement, on peut le laisser dormir avec soi. Mais dès le lendemain, il faut lui expliquer qu’il a fait un mauvais rêve ». Enfin, si le noir l’effraie, il est toujours possible d’installer une veilleuse à faible luminosité afin d’éviter que la lumière bloque la mélatonine nécessaire à l’endormissement. Sans oublier doudou pour monter la garde.
Par Caroline Sicard