Sans jouer les rabat-joie, la rentrée, c’est dans quatre mois. Histoire de passer l’été tranquille et d’alléger la to-do-list de début septembre, pourquoi ne pas profiter de ce mois de mai pour inscrire nos chérubins à leurs activités extrascolaires. Et tant qu’à faire, puisqu’on est en avance, leur dénicher des loisirs sportifs ou artistiques inédits, pas encore pris d’assaut car tout nouveaux. Grains de Sel a sélectionné dix activités insolites à essayer à l’année ou de manière occasionnelle.
Le sport tonique
À partir de 5 ans, des rollers peuvent être vissés aux pieds des charmantes têtes blondes. À ce titre, l’école organisée par l’association Lyon Roller propose un encadrement aux petits oignons sous forme d’activités ludiques. Le tout sous la houlette d’entraîneurs diplômés qui leur apprendront à s’équiper, rouler, freiner, se déplacer et, à terme, découvrir toutes les disciplines de ce sport au parfum de liberté (course, slalom, freeride, patinage artistique ou encore hockey). Pour Jean-François Proux, président du Lyon Roller Métropole, cette pratique permet aux kids de mieux maitriser « équilibre et espace. Mais aussi entraide sur les mouvements à accomplir, esprit d’équipe et écoute. » La parfaite mise en jambe pour commencer le musclé roller derby aux portes de l’adolescence. Pour rester sur une note athlétique, le club Lyon Boxe, le plus ancien de la ville situé dans le 9e arrondissement, initie les 8–16 ans au versant éducatif du « noble art ». Noble à plus d’un titre, cette école de la vie leur apprend des notions primordiales : combativité, ruse, tactique, code de l’honneur, vitesse, réflexes. Que les parents sceptiques se rassurent : l’enfant ne rentrera pas à la maison avec des dents de lait en moins. La boxe éducative, si elle est régie par les mêmes règles que sa grande soeur, interdit les frappes. Seules les touches sont comptées.
Renseignements et inscriptions sur lyonroller.fr – lyon-boxe.com
Le sport zen
Selon Lise Bilien, professeur de yoga passée maître dans l’art de capter l’attention des enfants (et également co-auteur du livre Zen, un jeu d’enfant, aux éditions Flammarion), le yoga leur permet « de mieux habiter son corps, d’en connaître les limites. Particulièrement lorsque ces limites changent quotidiennement à mesure qu’ils grandissent. Et ainsi d’évacuer les petites angoisses qui vont avec. » Direction Oullins, Priti Yoga est l’endroit le plus à propos car on y pratique l’art de se relier (la traduction sanskrit du yoga) à partir de 4 ans, où les petits pourront s’éclater – en toute zénitude et concentration – à reproduire des postures d’animaux. Durée d’une séance : 45 minutes. Une activité inspirante mais aussi expirante. Et comme il n’y a pas d’âge pour commencer, Yogama à la Croix- Rousse dispense des cours pour femmes enceintes, parce que bébé – même in utero – a droit à cette dose de zen. Autre pratique sportive aux vertus relaxantes mais néanmoins physiques : le golf. C’est à Saint-Symphorien-d’Ozon que l’on retrouve l’école la plus réputée de l’agglomération. Le Golf du Verger accueille les enfants de 6 à 16 ans, de septembre à juin les mercredis, samedis et dimanches (hors vacances scolaires). De quoi améliorer leur précision, équilibre et gestion de la force. Une activité extrascolaire pas si huppée que ça : 380 euros l’année. Avec la possibilité de conduire la voiturette motorisée – un pas de plus vers la conduite accompagnée.
Renseignements et inscriptions sur yogama.fr – pritiyoga.fr –golf-lyonverger.com
L’art et ses manières
Votre enfant est persuadé d’avoir un incroyable talent. Du côté du théâtre du Gai Savoir dans le 6e arrondissement, un tout jeune magicien – mais déjà reconnu internationalement – dispense des cours à l’année pour apprendre aux 8–108 ans l’art de la prestidigitation. Tous les jeudis, de 18 à 19 heures, William Arribart propose ateliers et autres techniques de sioux pour apprendre les bases du close-up. Il organise même des stages pendant les vacances scolaires. La magie à l’état pur. Si le fruit de vos entrailles se destine à brûler les planches autrement, autant l’orienter du côté du studio Sylvie Kay installé dans le 2e arrondissement depuis une trentaine d’années. Là-bas, il apprendra à danser les claquettes, le modern jazz, la comédie musicale – et ceci dès 5 ans. À quoi bon savoir danser si l’on ne sait pas chanter. La pétaradante MJC du 6e a amplement prévu le coup en proposant foule d’ateliers autour de la voix. Les 5–6 ans pourront notamment comprendre le rythme du chant, les 6–12 ans appréhender les bases du solfège puis améliorer leur technique vocale et les 12–16 ans s’essayer à la polyphonie. Direction Broadway. Quid des toutpetits ? Fraîchement ouverte, l’académie de musique Comptines et Tambourins accueille les très jeunes enfants (Lyon 6e). Même les bébés ? « L’objectif est de leur faire comprendre la pulsation, de la mettre en relation avec le corps afin d’améliorer leurs repères spatio-temporels », confirment les fondateurs du projet. Et puis, entre nous, c’est tellement chouette d’avoir le droit de martyriser métallophones, xylophones, cymbales et autres tambours.
Renseignements et inscriptions sur coursdemagielyon.fr – espace6mjc.fr – sylviekay.com – comptinesettambourins.fr
ATELIERS À TESTER
Les mathématiques, c’est chic
Perdu au beau milieu de l’École Normale Sup (Lyon 7e), il existe un lieu unique, certains diront même magique. Son nom : la MMI, pour Maison des mathématiques et de l’informatique. Magique est l’adjectif le plus adéquat car la mission de ce microinstitut de 450 m2 est incroyable : rendre les maths rigolotes. Ouvert le 23 juin 2012 (date du centenaire du pionnier de l’intelligence artificielle, Alan Turing), ce centre de médiation scientifique accueille les minots dès 7 ans (essentiellement les samedis après-midi et tous les mercredis pendant les vacances scolaires), qu’ils aient la bosse des maths ou pas. Mais comment diable rendre fun la matière la plus crainte des écoliers ? En écoutant notamment un conte onirique racontant l’histoire des fractales (si, c’est possible). Il est possible également de « mettre les mains dans le cambouis » en désossant un ordinateur, en apprenant les rudiments de la robotique, en pliant un origami ou encore en se triturant le cerveau pour résoudre un casse-tête mathématico-ludique. Des animateurs aguerris pourront même apprendre aux petits curieux la programmation informatique afin de leur permettre de créer un personnage animé. Génial. Les pré-ados réfractaires auront même droit à des séances de soutien scolaire ou de renforcement des acquis. En parlant de remise à niveau, la MMI s’est même mis en tête depuis le début de sa saison 2017–2018, d’organiser un atelier pour les parents afin de les éclairer sur les maths à l’école. Rendez-vous, pour celles et ceux pour qui Pythagore est un lointain souvenir, les mardis.
Programmation complète et informations sur mmi-lyon.fr
Par Antoine Allègre
Illustrations : Anne de Lagonde