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La tortue rouge, un bijou de cinéma d’ani­ma­tion

Mis à jour le 24/07/2023

Présenté au Festi­val de Cannes puis nommé aux Oscars en 2016, La tortue rouge de Michael Dudok de Wit fait partie de ces œuvres à la puis­sance évoca­trice rare et univer­selle. Un bijou de cinéma d’ani­ma­tion, sans parole et aux images sublimes, à conseiller dès 8 ans.

Sacri­fiant les mots pour se recen­trer sur ses atouts visuels et senso­riels, le long-métrage imaginé par Michael Dudok de Wit, avec la compli­cité du Japo­nais Isao Taka­hata (Le tombeau des lucioles), suit un homme naufragé sur une île tropi­cale. Seul, il doit survivre à la manière d’un Robin­son Crusoé. Il va d’ailleurs trou­ver des fruits, de l’eau et du bambou, avant de se lancer dans la construc­tion d’un radeau pour s’échap­per. Mais ce projet est systé­ma­tique­ment déjoué par une bête invi­sible qui détruit son embar­ca­tion.

Après plusieurs essais, il finit par décou­vrir que son mysté­rieux ennemi est une tortue rouge géante. Dans un éclat de rage, il la frappe avec un bâton de bambou et la pousse sur le dos. Terrassé par la culpa­bi­lité, il réalise que la tortue est morte. Mais la nuit suivante, la cara­pace de celle-ci se fissure et, comme par magie, se trans­forme en une femme magni­fique. Désor­mais, l’homme n’a plus du tout envie de quit­ter l’île.

Une sublime fable huma­niste et écolo­gique

Centré sur la rela­tion symbio­tique entre ces deux êtres, La tortue rouge reflète merveilleu­se­ment notre propre lien à l’exis­tence et à la nature. Aussi, le film raconte avec poésie ce que le destin peut avoir d’iné­luc­table et combien les instants de bonheur s’avèrent précieux mais éphé­mères. Il fait de son écono­mie de dialogues et de person­nages une force pour donner à voir une fable huma­niste et écolo­giste, saisis­sante de beauté. Avec ses touches facé­tieuses et ses envo­lées oniriques, son trait léger et aérien, son anima­tion simple et sugges­tive, La tortue rouge émeut en touchant du doigt ce que la vie a de plus magique.

Le film n’a pas été imaginé pour les enfants, mais c’est un bijou de cinéma d’ani­ma­tion que les spec­ta­teur.ice.s de 8 ans et plus sauront appré­cier, malgré son rythme assez lent. On le décon­seillera aux plus jeunes en raison de quelques scènes un peu angois­santes, mais défi­ni­ti­ve­ment fasci­nantes.

La tortue rouge, de Michael Dudok de Wit. Durée: 1h20.


Par Thomas Périllon

un homme nage entre deux tortues
La Tortue rouge, Michael Dudok de Wit © DR

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