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Le Géant de fer

Mis à jour le 24/07/2023

Que vous soyez passé à côté d’un film culte lors de sa sortie en salle ou que vous ayez envie de parta­ger un bon moment de cinéma avec vos enfants, la rubrique Mon ciné-club vous propose de (re)décou­vrir des films incon­tour­nables, faciles à déni­cher et à vision­ner en famille. Ce mois-ci : Le Géant de fer de Brad Bird, sorti en 1999.

Avant d’être solli­cité par John Lasse­ter, le fonda­teur de Pixar, et de réali­ser Les Indes­truc­tibles et Rata­touille, puis de se retrou­ver à la tête de grosses machines telles que Mission : Impos­sible et Tomor­row­land, le réali­sa­teur Brad Bird a fait ses armes chez Warner studio pour lequel il a sorti, en 1999, son premier long-métrage : Le Géant de fer. À l’époque, le film ne rencontre pas le succès escompté, malgré d’élo­gieuses critiques dans la presse.

Adapté d’une nouvelle de Ted Hughes, Le Géant de fer a été imaginé par son auteur pour conso­ler ses propres enfants de la dispa­ri­tion précoce de leur mère. Rela­ti­ve­ment éclipsé par la défer­lante Disney / Pixar, Le Géant de fer a cepen­dant réussi à se bâtir une solide répu­ta­tion grâce à sa réédi­tion DVD et blu-ray et ainsi obte­nir, enfin, une légi­time réha­bi­li­ta­tion. Il faut dire que du haut de sa ving­taine de mètres, le Géant a tout pour plaire. Avec son regard cligno­tant jaune qui lui confère un air candide et atta­chant, avec sa timi­dité bancale et son appé­tit parti­cu­lier pour la ferraille, il tape dans l’œil du spec­ta­teur. Et dans celui du jeune Hogarth, qui le découvre à proxi­mité d’une usine élec­trique en train de s’élec­tro­cu­ter parce qu’il grignote les lignes à haute
tension. Hogarth lui sauve la vie et les deux prota­go­nistes esseu­lés deviennent bien­tôt insé­pa­rables.

« Tu es celui que tu choi­sis de deve­nir »

Si les parents appré­cie­ront le propos paci­fiste sur la Guerre Froide et les armes, ce film aux multiples niveaux de compré­hen­sion séduira les plus jeunes par son beau récit d’ami­tié, distil­lant au passage de nobles messages sur l’iden­tité que l’on se construit, la soli­da­rité, la protec­tion, la tolé­rance, mais aussi le deuil et les familles mono-paren­tales. L’épi­logue, entre charge anti-mili­ta­riste appuyée et espoir d’une renais­sance inat­ten­due, conclut ce conte moderne avec talent et intel­li­gence, trans­for­mant son héros de fer pour servir le propos ayant jalonné son récit.

Prenant pour décor un village améri­cain des années 1950, Le Géant de fer n’a jamais à rougir de la qualité de son anima­tion. Fluide et soigné, le long-métrage ne semble pas vrai­ment avoir vieilli, même en cette fin 2019 où les tech­niques d’ani­ma­tion deviennent sans cesse plus prodi­gieuses. Sensible et habi­le­ment menée, son intrigue – qui n’est pas sans rappe­ler celle d’E.T. l’ex­tra­ter­restre – devrait faire fondre, encore et encore, de nouvelles géné­ra­tions de spec­ta­teurs.

Par Thomas Périllon

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