Que vous soyez passé à côté d’un film culte lors de sa sortie en salle ou que vous ayez envie de parta­ger un bon moment de cinéma avec vos enfants, la rubrique Mon ciné-club vous propose de (re)décou­vrir des films incon­tour­nables, faciles à déni­cher et à vision­ner en famille. Ce mois-ci, La Vie est belle de Frank Capra, sorti en 1946.

Suite au décès de son père, George Bailey se voit contraint de reprendre l’en­tre­prise fami­liale de prêts à la construc­tion, qui permet aux plus déshé­ri­tés de se loger. Mais il entre en conflit avec l’homme le plus riche de la ville, qui tente de ruiner ses efforts. Au moment où il pense avoir atteint son objec­tif, il égare les 8 000 dollars qu’il devait dépo­ser en banque. Le soir de Noël, déses­péré, il songe au suicide. C’est alors que Clarence, un ange de seconde classe qui attend l’ob­ten­tion de ses ailes, descend sur terre pour lui venir en aide…

Grand clas­sique du cinéma améri­cain, La Vie est belle de Frank Capra fait partie de la sélec­tion du British Film Insti­tute des 50 films à voir avant l’âge de 14 ans. Avec sa construc­tion narra­tive digne d’un conte, le film mêle astu­cieu­se­ment le fantas­tique, lhumour et la tragé­die, et reprend des arché­types de person­nages. La Vie est belle honore le sacri­fice de son prota­go­niste prin­ci­pal au cœur tendre, incarné par l’inou­bliable James Stewart. L’ac­teur, qui a fait tant de merveilles chez des cinéastes aussi remarquables qu’Al­fred Hitch­cock et John Ford, confirme son épatante variété de jeu, crevant l’écran de sa présence.

Des rires aux larmes… de joie

Même quand l’injus­tice vous accule, quand vos désirs les plus profonds s’ef­fondrent sous le poids des obli­ga­tions, des respon­sa­bi­li­tés, l’es­poir demeure, résiste. La Vie est belle est une superbe invi­ta­tion à ne jamais renon­cer, à réali­ser combien la vie peut être précieuse en dépit de ses épreuves.

Véri­table tragé­die opti­miste, La Vie est belle fait partie de ces films touchant à l’in­time avec cette magie insai­sis­sable, capable de faire passer le spec­ta­teur des rires aux larmes, comme chez Char­lie Chaplin. L’œuvre de Frank Capra atteint cette parfaite symbiose entre le fantas­tique, le drame fami­lial et la romance dans un élan d’hu­ma­nisme capable d’en­chan­ter et de rassem­bler toutes les géné­ra­tions d’aujourd’­hui… et sûre­ment de demain. C’est LE film à (re)décou­vrir pendant les fêtes, blot­tis en famille sur le canapé.

Par Thomas Périllon