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Mathilde, Benoît, Cons­tance, Éléo­nore et Apol­line

Publié le 27/04/2020

Tout le temps que durera ce confi­ne­ment, Grains de Sel part à la rencontre d’une famille vivant à Lyon ou ses envi­rons. Elle nous partage son expé­rience de cette période, les coups de mou comme les beaux moments, mais aussi ses idées pour tenir le coup et ce qu’elle espère pour la suite. Cette fois-ci, ce sont Mathilde, Benoît et leurs trois filles qui nous décrivent leur quoti­dien.

Mathilde et Benoît sont méde­cins tous les deux. Elle est gyné­co­logue exerçant en cabi­net, il est chirur­gien en clinique. Leurs filles, Cons­tance, Éléo­nore et Apol­line, âgées de 9, 5 et 3 ans, ont donc fait partie des enfants qui ont conti­nué d’al­ler à l’école dès les premiers jours du confi­ne­ment. Et même dans leur école habi­tuelle: “J’avais pris les devants auprès de la direc­trice et elle s’est pliée en quatre pour accueillir mes filles, ainsi que les enfants de trois autres familles dont les parents étaient égale­ment des soignants”, souligne Mathilde.

Ce sont au total sept enfants qui se sont retrou­vés au coeur de cet établis­se­ment privé du 2e arron­dis­se­ment, qui accueille norma­le­ment plus de 400 élèves de la Petite Section de Mater­nelle au CM2. “Nous avons demandé à la direc­trice de ne pas trop faire travailler les enfants et de privi­lé­gier les acti­vi­tés dehors. Ils travaillent donc une heure et demi le matin et le reste du temps, font des jeux, du jardi­nage ou du vélo dans la cour”, indique Mathilde. Tout au long de la jour­née, les petits écoliers sont enca­drés par la direc­trice et deux ensei­gnantes (ou une aide mater­nelle), qui ne sont pas les mêmes d’un jour à l’autre puisque leur présence à l’école est basée sur le volon­ta­riat. “Les enfants sont vrai­ment chou­chou­tés!” insiste Mathilde. À l’heure du déjeu­ner, tout le monde reste dans la cour pour manger son pique-nique préparé à la maison.

La chance d’al­ler à l’école

Envoyer leurs filles à l’école n’a pas été tout de suite une évidence pour Mathilde et Benoît qui se sont aussi posé la ques­tion de les conduire chez leurs grands-parents. “Mais cette solu­tion nous a paru très vite inadap­tée”, note la jeune femme, qui avec son mari, a dès lors consi­déré le fait d’al­ler à l’école comme “une réelle chance”. Et c’est ainsi qu’ils l’ont présenté à leurs filles: “Elles allaient sortir bien plus que leurs copains et elles avaient très peu de risques d’at­tra­per le virus car les enfants seraient vrai­ment peu nombreux et le plus souvent dehors”. En plus de ce discours rassu­rant et encou­ra­geant, Cons­tance (en CE2) et Éléo­nore (en Grande Section) ont eu la joie de retrou­ver chacune une très bonne amie à l’école. “C’est drôle de voir l’école comme ça, et de l’avoir rien que pour nous, affirme Cons­tance. On joue beau­coup et ma petite soeur, Apol­line, a même planté un bana­nier!” En Petite Section, la benja­mine de la fratrie a en effet suivi le mouve­ment sans sour­ciller.  “Cela aurait été sans doute plus diffi­cile en l’ab­sence de ses soeurs”, recon­naît Mathilde.

Cons­tance, Éléo­nore et Apol­line ne vont que deux ou trois jours par semaine à l’école. Le reste du temps, elles sont confi­nées à la maison avec leur maman. “On en profite pour faire le reste des devoirs, puisque fina­le­ment elles travaillent peu à l’école!” sourit celle-ci.

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Un temps de travail aménagé

Pour garder ses filles, Mathilde a aménagé son temps de travail car elle a consi­dé­ra­ble­ment réduit son acti­vité au cabi­net. Asso­ciée à quatre autres gyné­co­logues, elle a dû concen­trer ses consul­ta­tions sur les urgences et suivis de gros­sesse, afin de limi­ter le nombre de patientes dans la salle d’at­tente et ainsi réduire les risques de propa­ga­tion du virus. Mathilde fait aussi un peu de télé­con­sul­ta­tions pour éviter de passer à côté d’une patho­lo­gie et rassu­rer ses patientes enceintes, “parti­cu­liè­re­ment angois­sées en cette période”. Son mari Benoît a, lui, conti­nué de travailler tous les jours mais pas de la manière habi­tuelle: “Il n’opère que les urgences, toutes les opéra­tions program­mées ont été déca­lées, mais il s’est aussi porté volon­taire un jour par semaine aux urgences pour aider au dépis­tage du Covid-19”, explique Mathilde. 

Si leurs filles sont contentes de cette alter­nance entre l’école et le confi­ne­ment à la maison, le couple de parents a eu du mal à gérer le début de cette période: “J’ai trouvé les deux premières semaines très diffi­ciles en termes d’or­ga­ni­sa­tion et, pour mon mari et moi, il nous était impos­sible de nous détendre”, confie Mathilde. La situa­tion s’est amélio­rée au fil du temps: Mathilde et Benoît prennent plai­sir à être plus dispo­nibles pour leurs enfants, à profi­ter de ces moments passés en famille. Mais pour les méde­cins qu’ils sont tous les deux, il appa­raît à présent essen­tiel d’exer­cer leur métier à nouveau à 100%: “Il faut que la méde­cine reprenne car, derrière le Covid-19, il y a d’autres patients,” aver­tit Mathilde. 

Par Clarisse Bioud

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