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LE HARCÈLEMENT SCOLAIRE

Mis à jour le 04/10/2023

Le harcè­le­ment moral est une violence, souvent peu visible, qui peut prendre la forme d’attaques physiques répé­tées mais aussi de violences verbales et psycho­lo­giques (insultes, moque­ries, brimades …). Ces compor­te­ments sont desti­nés à bles­ser et à nuire à la personne cible des attaques. Dans le milieu scolaire, le déve­lop­pe­ment des réseaux sociaux a fait que le harcè­le­ment peut avoir lieu en dehors de l’école et se pour­suivre au domi­cile de l’en­fant qui en est victime. On parle alors de cybe­rhar­cè­le­ment. Les victimes se sentent souvent seules et dému­nies, éprou­vant des senti­ments de peur et de honte.

RECONNAITRE LE HARCELEMENT MORAL EN MILIEU SCOLAIRE

On peut parler de harcè­le­ment en présence des critères suivants : un rapport de domi­na­tion s’ins­talle entre un ou plusieurs élèves et une ou plusieurs victimes, les agres­sions sont répé­tées régu­liè­re­ment sur une longue période et, enfin, les harce­leurs veulent nuire à leur victime sans aucun état d’âme. Ce harcè­le­ment en milieu scolaire peut avoir des consé­quences graves et multiples sur l’en­fant qui en est victime, aussi bien dans son rapport à l’école et à autrui que sur sa propre personne. On peut consta­ter un décro­chage scolaire, un absen­téisme impor­tant voire une désco­la­ri­sa­tion, une déso­cia­li­sa­tion, un senti­ment de honte, une perte d’es­time de soi, une diffi­culté à aller vers les autres et un déve­lop­pe­ment de conduites d’évi­te­ment. Mais égale­ment une anxiété, une dépres­sion, des soma­ti­sa­tions (maux de tête, de ventre…) et parfois des conduites auto­des­truc­trices avec des envies suici­daires.

QUE FAIRE EN CAS DE HARCELEMENT MORAL ?

L’en­fant victime de harcè­le­ment peut en parler à ses parents ou à sa famille, aler­ter un adulte de l’éta­blis­se­ment scolaire (le direc­teur, un ensei­gnant, l’in­fir­mier scolaire, le conseiller prin­ci­pal d’édu­ca­tion…), appe­ler des numé­ros spéciaux : le 3020 « Non au harcè­le­ment » ou le 0800 200 000 « Net écoute ». Il a aussi la possi­bi­lité de dépo­ser une plainte contre l’au­teur du harcè­le­ment, en se rendant seul ou avec ses parents au commis­sa­riat ou à la gendar­me­rie. Le harcè­le­ment scolaire ne figure pas en tant que tel dans le Code pénal. Il tombe sous le coup du harcè­le­ment moral réprimé par l’ar­ticle 222–33–2–2 du Code pénal. Lorsque l’au­teur de harcè­le­ment est âgé de plus de 13 ans et de moins de 18 ans, il est passible d’une peine de prison allant de 6 à 18 mois et d’une amende dont le montant maxi­mal est fixe à 7 500 euros. Lorsque les harce­leurs sont mineurs, ils se voient le plus souvent appliquer des mesures éduca­tives qui les font réflé­chir sur la nature de leurs actes et leurs consé­quences sur les victimes.

Par Pascal Ferraro, avocat au barreau de Lyon et membre de la commis­sion de droit des mineurs.

Une rubrique animée par les avocats inter­ve­nant en droit de l’en­fant du barreau de Lyon.

Illus­tra­tion © Tiphaine de Coin­tet

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