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MAMAN, JE PEUX AVOIR UN CHATON S’IL TE PLAÎT ?

Mis à jour le 16/02/2024

Nombreux sont les enfants à craquer devant des vidéos de chats tout mignons. Cepen­dant, atten­tion : l’ani­mal n’est pas un objet. Selon la loi, il est un être sensible et, en tant que tel, doit être placé, par son proprié­taire, dans des condi­tions compa­tibles avec les impé­ra­tifs biolo­giques de son espèce. De fait, l’ani­mal de compa­gnie doit être protégé par son maître. Il est inter­dit d’exer­cer des mauvais trai­te­ments envers les animaux domes­tiques et même sauvages, qu’ils soient appri­voi­sés ou tenus en capti­vité.

L’en­fant lui-même peut-il possé­der un animal de compa­gnie ? La loi ne défi­nit pas d’âge, se conten­tant d’af­fir­mer que toute personne en a le droit. Pour autant, l’en­fant ne peut pas deve­nir proprié­taire sans l’ac­cord de ses parents, car ils seront tenus civi­le­ment respon­sables si l’ani­mal crée (in)direc­te­ment des dommages, en échap­pant à l’au­to­rité de son ou sa jeune maître.sse. Il faut donc, lorsque l’achat d’un animal domes­tique est prévu, penser égale­ment à en parler avec son assu­rance, pour être certain que tout dégât causé par l’ani­mal pourra être pris en charge.

RESPECTER SON ANIMAL

Il faut égale­ment apprendre à l’en­fant à respec­ter l’ani­mal. Actuel­le­ment, la loi prévoit que les personnes coupables de cruauté et de sévices graves infli­gés à un animal – donc de maltrai­tances – sont passibles de peines pouvant aller jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende. Une propo­si­tion de loi visant à renfor­cer la lutte contre la maltrai­tance animale a été votée le 29 janvier dernier et est en cours de discus­sion à l’As­sem­blée natio­nale. Elle prévoit de porter les peines encou­rues à cinq ans de prison et 45 000 euros d’amende si les faits ont entraîné la mort de l’ani­mal. Elle vise égale­ment à renfor­cer la préven­tion de la réci­dive en créant un stage de sensi­bi­li­sa­tion à la lutte contre la maltrai­tance animale et l’in­ter­dic­tion de déten­tion d’un animal pour les personnes condam­nées pour maltrai­tance. Enfin, la loi propose de créer un certi­fi­cat de sensi­bi­li­sa­tion pour tout achat d’un animal de compa­gnie afin de respon­sa­bi­li­ser les acqué­reurs et éviter les aban­dons. Ajou­tons que si l’en­fant souhaite acqué­rir comme animal de compa­gnie un serpent ou une mygale, qui ne s’ap­pri­voisent pas, il est obli­ga­toire de faire une décla­ra­tion admi­nis­tra­tive. Bon courage.

Par Natha­lie Caron, avocate au barreau de Lyon et membre de la commis­sion de droit des mineurs.

Une rubrique animée par les avocats inter­ve­nant en droit de l’en­fant du barreau de Lyon.

© Camille Gabert

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