On a beau savoir ce que c’est que se poser en terrasse de son café préféré, siro­ter un allongé en face de son gamin qui touille sa grena­dine avec sa paille quand il ne préfère pas souf­fler dedans pour faire des bulles… quel plai­sir d’y goûter à nouveau, de remer­cier le serveur, lui deman­der comment il va depuis tout ce temps et lui dire qu’on va reve­nir souvent.

On a beau savoir ce que c’est que s’ins­tal­ler dans une salle de spec­tacles, cher­cher sa place, la trou­ver, se rendre compte qu’on s’est trompé, enjam­ber son voisin en s’ex­cu­sant dix fois, dire aux enfants de ne pas taper dans le fauteuil de la dame devant… quel plai­sir de s’y asseoir à nouveau et d’at- tendre fébri­le­ment l’ar­ri­vée des comé­diens.

On a beau savoir ce que c’est qu’en­trer dans une salle de cinéma, allu­mer la torche de son télé­phone parce qu’on est une fois de plus en retard et que la salle est plon­gée dans le noir, instal­ler son enfant sur le réhaus­seur qu’on a eu la présence d’es­prit de deman­der à l’ac­cueil… quel plai­sir de s’en­fon­cer à nouveau dans son fauteuil et de se lais­ser enva- hir tous les deux par la beauté des images.

On a beau savoir ce que c’est que péné­trer dans une salle de musée, se sentir tout petit face à de telles œuvres, expliquer aux enfants comment elles ont été créées et leur deman­der ce qu’ils en pensent, eux… quel plai­sir de se lais­ser gagner ensemble par l’émo­tion et de se répé­ter la chance qu’on a de voir de l’art en grand.

Oui, quel plai­sir de pouvoir revivre tout cela, depuis le 19 mai, dans une ville qui a tant à nous propo­ser, à ses ter- rasses de café et dans ses salles cultu­relles. Et quel plai­sir pour nous, chez Grains de Sel, de pouvoir vous repar­ler de ces lieux qui ont rouvert leurs portes en deux temps trois mouve­ments pour nous offrir de quoi nous réga­ler en cette fin de saison. On a beau savoir ce que c’est que publier un maga­zine bien dodu, quel plai­sir de pouvoir vous propo­ser à nouveau notre sélec­tion de sorties cultu­relles et ludiques pour toute la famille. Oui, chères lectrices, chers lecteurs, chers enfants, quel plai­sir de vous retrou­ver !