L’habit ne fait pas le moine. Cet adage s’applique parfaitement à De l’autre côté du ciel, tant il n’est pas toujours facile de distinguer les détritus des trésors que recèle Chimney Town, une métropole bouillonnante dont la fumée noire des cheminées embrume l’horizon. Alors qu’une génération entière de citadins couverts de suie a cessé de croire aux étoiles, un garçon nommé Lubicchi continue de regarder vers le haut, convaincu qu’il y a quelque chose au-delà de tous ces nuages.
L’alliance d’un petit garçon et d’un personnage-poubelle
C’est sa rencontre avec Poupelle, une étrange créature composée de déchets, qui va donner au petit ramoneur la force d’échapper à sa condition. Ensemble, ils formeront un improbable mais terriblement attachant duo héroïque qui devra combiner ses atouts et ses faiblesses pour réussir. Mais cette alliance de circonstances ne se fera pas simplement, Lubicchi devant s’affranchir de ses préjugés vis-à-vis de Poupelle, pour l’accepter tel qu’il est alors qu’il suscite majoritairement le rejet et le dégoût.
Un film fantastique et engagé
Adapté d’un livre d’images populaire de l’illustrateur nippon Akihiro Nishino, De l’autre côté du ciel est un réjouissant film d’aventures dystopique, doublé d’une fable sociale engagée et d’une odyssée sur la confiance en soi et en ses rêves. En creux, le film d’animation rend aussi le plus beau des hommages aux marginaux, aux laissés pour compte. Il évoque enfin le long cheminement du deuil, invitant à célébrer les souvenirs comme une force d’accomplissement, avec force et poésie. Un voyage fantastique, enchanteur et bouleversant.
De l’autre côté du ciel. Durée 1h40. Dès 6 ans. Sortie: 17 août. Article rédigé par Thomas Périllon • Photo d’ouverture : © DR