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Hommage à Norman McLaren, maître du cinéma d’animation
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Norman McLa­ren, maître du cinéma d’ani­ma­tion

Mis à jour le 23/06/2023

Beau­coup l’ignorent mais le Festi­val de Cannes célèbre égale­ment les courts-métrages. Et parfois
même, il intègre le cinéma d’ani­ma­tion à la compé­ti­tion, comme ce fut le cas de La Tortue rouge,
J’ai perdu mon corps ou Le Petit Nico­las. À l’aube de sa 76e édition qui se tien­dra du 16 au 28 mai, nous vous propo­sons de (re)décou­vrir l’uni­vers de Norman McLa­ren, réali­sa­teur de courts-métrages d’ani­ma­tion et couronné de la Palme d’or en 1955.

Honoré sur la Croi­sette pour son court-métrage Blin­kity Blank, le réali­sa­teur anglo-cana­dien Norman McLa­ren a vu son œuvre béné­fi­cier d’une mise en lumière mondiale, trois ans après avoir décro­ché l’Os­car pour Voisins. Devenu depuis source d’ins­pi­ra­tion pour nombre d’ar­tistes, il fut le premier à consi­dé­rer l’ani­ma­tion comme un terrain d’ex­pé­ri­men­ta­tion plas­tique, en jouant avec les tech­niques les plus auda­cieuses (image dessi­née, papier découpé, pein­ture, grat­tage sur pelli­cule, pixel­li­sa­tion…) et le son.

Véri­table expé­rience senso­rielle, son cinéma invite au lâcher-prise et au voyage dans la comé­die burlesque ou l’art abstrait. Si bien que si McLa­ren ne desti­nait pas ses films aux enfants, ils leur sont cepen­dant acces­sibles par leur immense créa­ti­vité tant visuelle que sonore. Ils ont tous les ingré­dients pour faire sourire les enfants et les séduire sur le chemin de l’éveil artis­tique et de l’émer­veille­ment.

Zoom sur trois œuvres majeures de Norman McLa­ren

Voisins

Le film, dans lequel l’ar­tiste applique les prin­cipes habi­tuel­le­ment utili­sés pour mettre en mouve­ment des dessins ou des marion­nettes, raconte l’his­toire de deux voisins. Alors qu’ils coha­bi­taient jusqu’à présent dans l’ami­tié et le respect, une fleur se met à pous­ser entre leurs deux proprié­tés. Et déclenche un désac­cord qui pren­dra des propor­tions bien plus fâcheuses qu’une simple querelle de voisi­nage. Récom­pensé de l’Os­car du meilleur court-métrage docu­men­taire en 1953, Voisins fut envi­sagé dès sa genèse comme une œuvre paci­fiste qui prône le vivre ensemble et le partage. Sa singu­la­rité et ses ressorts humo­ris­tiques en font une évoca­tion origi­nale mais univer­selle de la vie en société.
Voisins (1952). Dès 10 ans. Durée : 8,08 min

Blin­kity Blank

McLa­ren joue ici avec les effets de la persis­tance réti­nienne et adopte les tech­niques des peintres en prenant une pelli­cule de film comme support. Sur un fond noir opaque, il grave des formes singu­lières à l’aide d’un stylet ou d’autres outils poin­tus. Puis, à l’aide d’une brosse, il met en couleur ces formes qui se trans­forment, par le biais de l’ani­ma­tion, en vola­tiles jaillis­sant sur l’écran tels des feux d’ar­ti­fice. Ces
couleurs et ces formes lumi­neuses remplis­sant l’image exercent une forme de fasci­na­tion sur le spec­ta­teur qui peut s’en trou­ver dérouté. Elles évoquent le rituel amou­reux des oiseaux, sans pour autant cade­nas­ser l’ima­gi­naire de chacun·e.
Blin­kity Blank (1955). Dès 6 ans. Durée : 5,17 min

Le Merle

Grâce à une anima­tion en papiers décou­pés, ce court-métrage adapté aux tout-petits met en scène l’oi­seau au rythme d’une chan­son popu­laire cana­dienne. Ludique, le film voit le vola­tile perdre tour à tour son bec, son cou, son œil, ses ailes, ses pattes… Avant de les retrou­ver en double et en triple exem­plaire. Les lignes, formant ses éléments corpo­rels, dansent sur la musique et offrent à l’œil d’en­tendre et à l’oreille
de voir.
Le Merle (1958). Dès 3 ans. Durée : 4,41 min.


L’info en plus :
Après avoir visionné gratui­te­ment les courts-métrages de Norman McLa­ren sur le site www.onf.ca, les enfants pour­ront profi­ter de l’ap­pli­ca­tion « McLa­ren’s Work­shop », qui permet de réali­ser ses propres films
d’ani­ma­tion en utili­sant des éléments en papier et des fonds origi­naux créés à partir de l’un des plus grands clas­siques du réali­sa­teur : Le Merle.


Rédigé par Thomas Périllon – Photo d’ou­ver­ture: Voisin © DR

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