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Illustration du texte d'Olivia Chabanis, Grand concours d'histoires courtes Grains de Sel, par Ophélie Massiani
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Grand concours d’histoires courtes Grains de Sel: l’une des lauréates de la catégorie Solo

Publié le 17/07/2024
Découvrez le texte d'Olivia Chabanis qui a remporté l'un des prix de la catégorie Solo du Grand concours d'histoires courtes Grains de Sel.

C’est un matin tout brumeux, il y a encore eu une tempête de sucre glace cette nuit, c’est l’inconvénient quand on habite l’avenue des friandises. Mais il y a quand même beaucoup d’avantages!

Par exemple ce matin comme mon réveil en sucre d’orge m’a énervée, je l’ai mangé sur une tartine de nuage en barbe-à-papa pour mon petit-déjeuner. Mais que vais-je boire avec cela ? Je vais à la fenêtre, l’arc-en-ciel capricieux a mis un pied rouge dans la rivière, alors quel sera le parfum de mon smoothie ? Fraise, framboise, groseille ? J’attrape ma tasse et je descends quatre à quatre l’escalier. Miam, miam, coup de bol, c’est framboise mon parfum préféré !

Bon alors quelle heure est-il ? Ah zut mon réveil est dans mon ventre ! Peut-être que je suis en retard ! Tant pis pour la douche menthe glacée, j’attrape ma casquette et je me dirige vers la rue des délicieux chocolats en courant à toute vitesse pour ne pas me laisser tenter.

Course derrière un mouton

Ensuite je vais vers le quartier en laine, où j’ai rendez-vous avec des copains pour terminer le mur que nous allons tricoter avec de très grosses aiguilles, pour vous donner une idée il faut six bras pour porter une seule aiguille ! J’arrive toute essoufflée pour entendre dire qu’il y a rupture de stock, il faut de toute urgence tondre un mouton !

Ma mission est d’aller en chercher un, j’ouvre la porte de l’enclos mais un mouton me bouscule en s’échappant. Alors je le poursuis. Il court, il court et entre dans le quartier en verre, aperçoit son reflet dans une porte, il se demande quel est ce drôle de monstre qui l’observe ! De frayeur, il va se cacher dans le quartier en carton et dans sa précipitation, il renverse un immeuble, (dur pour nous, il va falloir le
reconstruire !!!).

Illustration du texte d'Olivia Chabanis, Grand concours d'histoires courtes, par Ophélie Massiani
© Ophélie Massiani

Il reprend vite sa course et se dirige vers le quartier en bois ; en passant devant le totem du loup féroce, le pauvre mouton tremble de plus en plus et fonce dans la cour d’un établissement dont la porte était ouverte. J’en profite moi aussi pour entrer en m’empressant de fermer la porte derrière moi.

Après toutes ces angoisses, le mouton semble être content de me voir et s’approche doucement de moi, je réussis enfin à l’attraper, lui passe une corde autour du cou et le ramène tranquillement à un ami qui doit le tondre. J’explique aux autres, un peu dépitée, que nous allons avoir une journée bien chargée puisqu’il va falloir reconstruire un immeuble dans le quartier en carton avant que ses habitants rentrent et se retrouvent à la rue !

Pendant que le mouton se fait tondre, nous retournons voir l’immeuble qui s’est effondré et nous constatons les dégâts, comme si nous n’avions pas assez de travail ! Nous décidons de nous y mettre, nous utilisons du carton solide pour rendre les appartements plus confortables. Les douze coups de midi sonnent comme nous terminons le chantier.

Illustration du texte d'Olivia Chabanis, Grand concours d'histoires courtes, par Ophélie Massiani
© Ophélie Massiani

Pause déjeuner devant un gratin de pommes de terre

Tout ça m’a donné très faim. Nous allons dans un restaurant de spécialités de pommes de terre, pour moi une munstiflette* fera l’affaire mais j’ai longuement hésité avec le gratin dauphinois. En sortant du restaurant je me dis qu’une petite sieste ferait du bien. Je vais dans le quartier des végétaux et je me fais un hamac avec une grosse feuille de bananier, le vent me berce et je m’endors.

Quand je me réveille, il est déjà tard. Je fonce vers le quartier en laine et je m’aperçois que le mur est bien avancé, j’ai l’impression que ma présence n’est pas très utile. Je préfère rejoindre mon quartier favori : le quartier en papier. Mes amis ont réussi l’exploit de construire une jolie cathédrale, je suis chargée de décorer l’intérieur. Et moi le papier j’aime ça ! J’ai entrepris de découper une frise de 20 mètres de long, je pense que ce sera magnifique ! Ce travail m’occupe toute l’après-midi.

À mon retour, en passant dans la rue des délicieux chocolats, j’arrache les pétales d’une fleur que je savoure en continuant mon chemin. Je parcours les rues pour trouver un magasin de réveils pour remplacer celui que j’ai mangé ce matin.

Arrivée chez moi je prends mon cahier sur lequel je raconte mes journées pour que mes petits-enfants sachent comment, avec des amis, nous avons bâti cette ville extraordinaire !

*C’est comme la tartiflette, mais à la place du reblochon, c’est du munster des Vosges.


Texte écrit par Olivia Chabanis (10 ans), Lyon.

Lire aussi sur Grains de Sel : L’un des textes lauréats de la catégorie Solo du Grand concours d’histoires courtes Grains de Sel

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Illustration du texte d'Olivia Chabanis, Grand concours d'histoires courtes Grains de Sel, par Ophélie Massiani
Texte d'Olivia Chabanis © Ophélie Massiani

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