Que vous soyez passé à côté d’un film culte lors de sa sortie en salle ou que vous ayez envie de partager un bon moment de cinéma avec vos enfants, la rubrique Mon ciné-club vous propose de (re)découvrir des films incontournables, faciles à dénicher et à visionner en famille. Ce mois-ci, Shaun le mouton de Richard Starzak et Mark Burton.
Alors que le deuxième volet cinématographique des aventures de Shaun le mouton arrive au cinéma en ce mois d’octobre, l’occasion paraît idéale pour (re)découvrir le premier opus débarqué dans les salles obscures au printemps 2015.
Shaun est un mouton futé qui vit, avec son troupeau, chez un fermier myope et doit se soumettre à Bitzer, un chien de berger assez autoritaire de prime abord, mais finalement guère efficace. Alors que le fleuve de la vie coule tranquillement, celle-ci est soudainement bousculée quand, un beau matin, Shaun décide sur un coup de tête de s’offrir un peu de repos et fomente un stratagème astucieux (mais bancal) consistant à replonger l’agriculteur dans le sommeil. Au final, son plan fonctionne un peu trop bien et la situation devient rapidement incontrôlable. De fil en aiguille, le troupeau se retrouve éloigné de la ferme, parachuté en territoire inconnu : la (grande) ville. Y existe-t-il un moyen de survie pour un mouton ? Comment ne pas être reconnu et échapper au menaçant responsable de la fourrière ?
La vie est « bêle »
Cette immersion urbaine délirante, qui ne s’annonce pas de tout repos pour la troupe animale, est un véritable enchantement pour le spectateur, petit ou grand, qui découvre ses péripéties animées avec un sourire aux lèvres indélébile. Sans dialogues, les braves bêtes amusent et attendrissent, mettant leur expressivité au profit d’un récit limpide pour tous.
Adapté d’une série télévisée du même nom, Shaun le mouton est produit par le célèbre studio Aardman, spécialiste de l’animation en stop motion (image par image) utilisant des figurines en pâte à modeler (comme dans des films populaires tels que Chicken Run ou Wallace et Gromit : le mystère du lapin-garou…) On retrouve également une autre marque de fabrique des auteurs des studios : l’humour. Les nombreux gags et les rebondissements imprévisibles s’enchaînent sans répit ainsi que les scènes parodiques qui puisent leur inspiration dans des domaines artistiques aussi variés que le cinéma, le théâtre classique, la culture pop ou même les grands mythes fondateurs… Les plus attentifs pourront ainsi repérer quelques clins d’œil à Un jour sans fin ou aux Blues Brothers…
Pour se remettre de la rentrée, Shaun le mouton, premier du nom, a de quoi offrir un moment de détente rafraîchissant et transgénérationnel.
L’info en plus
La première apparition de Shaun le mouton remonte à 1995, dans le court-métrage oscarisé Wallace & Gromit diffusé pour la première fois à la télévision la veille de Noël. Rasé de près, Shaun y tenait un rôle modeste, mais important dans l’intrigue, puisqu’il venait à l’aide de Gromit, mis en prison pour avoir volé des moutons. Shaun ayant séduit les téléspectateurs, une série a ensuite été développée autour de ce personnage, puis diffusée dans de nombreux pays.
Par Thomas Périllon
