Le spectacle :
Comédie musicale en technicolor avec Gene Kelly et Stanley Donen sur la musique de Nacio Herb Brown interprétée en direct par l’ONL.
L’interview :
Directeur général de l’Auditorium, Jean-Marc Bador fait rimer musique classique avec ludique. Il multiplie les propositions originales et offre aux plus jeunes des spectacles enthousiasmants. Particulièrement cette saison.
Avec le concert Histoires d’orchestre, les enfants vont traverser quatre siècles de musique en une heure…
C’est un voyage dans le temps où l’on voit l’orchestre évoluer au fil des siècles et des compositeurs. On part de loin avec Lully et ses violons du roy, puis l’orchestre et ses sonorités vont se développer, devenir plus riches, plus complexes, jusqu’au grand romantisme français en passant par Ravel, Saint-Saëns et on finira avec l’œuvre d’un compositeur contemporain minimalisme, John Adams. C’est une belle occasion de découvrir l’Orchestre national de Lyon dans toutes ses formes, depuis une vingtaine de musiciens jusqu’aux 100 d’Ainsi parlait Zarathoustra de Strauss.
Dans un tout autre genre, le public va découvrir une formidable version de la comédie musicale Singin’in the rain (Chantons sous la pluie)…
C’est l’un des projets chouchous de la saison, produit en collaboration avec l’Institut Lumière. Ce très grand classique de Gene Kelly et Stanley Donen est accompagné par l’Orchestre national de Lyon, qui réalise en direct la bande-son du film, sous la direction de Timothy Brock. Je vous rassure, ce ne sont pas les musiciens qui interprètent les scènes époustouflantes de claquettes, mais bien Gene Kelly et Debbie Reynolds !
Début mars, dans le cadre des week-ends festifs baptisés Happy days, vous proposez avec la biennale Musiques en scène une multitude d’événements sur le thème du divertissement, dont certains sont gratuits…
Le but est de se faire plaisir en découvrant des propositions musicales de très haut niveau qui restent ludiques. On va jouer l’une des grandes partitions du répertoire symphonique, les Tableaux d’une exposition de Moussorgski dans l’orchestration de Ravel, mais avec des projections de courts-métrages de mangas d’Osamu Tezuka, aussi connus au Japon que Fantasia ici. Le jeu vidéo s’invitera également dans ce concert avec une création de Daniele Ghisi, Pong, inspirée des premiers jeux sur ordinateur, avec des gens qui joueront en direct sur la musique. On pourra entendre deux œuvres électroniques plutôt inattendues dans nos murs : Bagatelles de Mason Bates et une création nouvelle de Pierre-Alexis Lavergne, lors d’un concert où les instruments traditionnels rencontreront les machines. Un concert jeune public avec l’accordéoniste Pascal Contet mêlera musique et vidéo un peu hypnotique. Il y aura des matchs d’improvisation très drôles entre percussionnistes. Et un concert-danse participatif avec Sylvain Groud et sa compagnie Mad. Ce sera impressionnant de voir une chorégraphie portée par toute la salle sur la musique répétitive et très prenante de Reich.
Sans oublier le ciné-concert La Princesse aux huîtres de Ernst Lubitsch…
Il sera accompagné de la musique contemporaine de Martin Matalon, ce sera la rencontre entre des images noir et blanc de toute beauté et cette musique incisive jouée par l’ensemble Ars Nova. L’Auditorium ne cesse d’inventer de nouvelles formes de spectacles pour toucher de nouveaux publics, parce que cette maison de la musique est vraiment celle de tous les Lyonnais.
Propos recueillis par Blandine Dauvilaire