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Ateliers Amasco : Aimer apprendre, apprendre à s’ai­mer

Publié le 08/02/2021

Par Gaëlle Guitard /

Réduire les inéga­li­tés qui se creusent entre les enfants pendant les vacances scolaires. Voilà l’objet des ateliers Amasco, fondés en région pari­sienne en 2018, et qui poussent aujourd’­hui comme des cham­pi­gnons dans la métro­pole lyon­naise. Au programme: des appren­tis­sages dispen­sés de manière ludique, pour faire croître la confiance en soi.

Tout commence par une rencontre. Celle d’un entre­pre­neur d’ori­gine alsa­cienne et d’une ancienne direc­trice d’école élémen­taire en région pari­sienne. Issu d’un milieu modeste, Michel Wend­ling a grandi auprès d’un papa comp­table et d’une mère au foyer élevant ses trois garçons, dont un porteur d’un handi­cap. Il a connu ces vacances où l’on reste à la maison, faute d’argent ou de propo­si­tions. Lui-même papa de trois enfants, bien­tôt quatre, il a quitté le privé, en 2018, après avoir exercé dans la gestion et la finance, poussé par l’en­vie d’autre chose.

L’éga­lité des chances me trot­tait dans la tête. J’ai moi-même béné­fi­cié de l’as­cen­seur social, j’ai pu faire de belles études, alors j’avais envie d’ai­der les enfants en diffi­culté.” Il constate que l’offre pendant les vacances scolaires n’est pas réjouis­sante lorsque l’on vient d’un milieu popu­laire. “Les inéga­li­tés se creusent tôt et les vacances les accen­tuent.” Le nom de Manuela Bailly parvient à ses oreilles. Il entend dire beau­coup de bien de cette direc­trice d’école, adepte de la péda­go­gie posi­tive, par les parents d’élèves de Bourg-la-Reine, en banlieue pari­sienne, où il vit. Il l’at­trape au vol, avant son départ à la retraite, et lui propose de créer avec lui des ateliers ludiques et péda­go­giques acces­sibles à tous les enfants, en prio­rité à ceux qui restent chez eux pendant les vacances. Fin 2018, ils fondent donc Amasco, qui signi­fie “commen­cer à aimer”, avec un objec­tif commun : créer une étin­celle qui donnera l’en­vie aux enfants de conti­nuer à apprendre une fois rentrés chez eux. Ces ateliers sont orga­ni­sés autour de petits groupes de 5 enfants, de 6 à 14 ans.

On mobi­lise leur atten­tion par le jeu et en variant les acti­vi­tés : théâtre, robo­tique, jeux de société, couture, sophro­lo­gie…” L’objec­tif est que les enfants passent de bonnes vacances tout en appre­nant. “Chacun apprend de l’autre. Les ensei­gnants se perfec­tionnent en gestion de groupe, repartent avec des idées pour leur classe, les anima­teurs avec de nouvelles cordes à leur arc… “ Tout le monde sort gagnant, à commen­cer par les enfants. Les quali­tés de chacun sont mises en avant, notam­ment lors de trophées orga­ni­sés sur un thème comme l’élo­quence ou le déve­lop­pe­ment durable, point d’orgue de la semaine.

Prendre confiance en soi

Certaines acti­vi­tés vont plus loin et sont conçues pour aider à prendre confiance en soi, comme le “jeu des cocons” : le but est d’imi­ter la nais­sance d’un papillon, enve­loppé dans un grand drap, jusqu’à s’en­vo­ler vers la liberté, le tout en musique. “Cela permet aux plus timides de faire parler leur corps. Enfant, j’au­rais bien eu besoin d’évo­luer dans de petits groupes, avec des enfants venus de diffé­rents milieux. Éviter l’entre-soi ne peut qu’être enri­chis­sant, pour tous.

La moitié des ateliers ont lieu dans des écoles ou sites situés dans des zones mixtes et l’autre dans des quar­tiers popu­laires. Un tiers des enfants viennent de familles défa­vo­ri­sées et 20% ont des besoins parti­cu­liers ou un handi­cap. Le bras­sage social est un élément clef dans la réus­site du projet. Si le contexte sani­taire n’a pas faci­lité les choses, il n’a pas mis en péril les ateliers qui se pour­suivent aux vacances de février, avec un nouveau site dans le 6e arron­dis­se­ment de Lyon, dans le respect des consignes de sécu­rité. Le projet de Michel Wend­ling ? Deve­nir un sala­rié à temps plein, atteindre les dix sites dans le Rhône d’ici l’été et se déve­lop­per partout en France. Pour que l’en­vie d’ap­prendre en s’amu­sant se répande, plus vite que tous les virus.

Ateliers Amasco à Lyon 3, Villeur­banne, Vénis­sieux, Satho­nay Camp, et à partir de février, Lyon 6e.  Enfants de 6 à 14 ans. Pré-inscrip­tions sur amasco.fr. Parti­ci­pa­tion finan­cière indexée sur le niveau de vie, à partir de 10 € la semaine.

Les ateliers Amasco
© DR

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