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Illustration texte Abel Guegen, Grand concours d'histoires courtes, par Ophélie Massiani
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L’un des textes lauréats de la catégorie Solo du Grand concours d’histoires courtes Grains de Sel

Publié le 17/07/2024
Découvrez le texte d'Abel Guegen qui, dans le cadre du Grand concours d'histoires courtes Grains de Sel, a remporté l'un des prix de la catégorie Solo.

Je suis de la police, une jeune inspectrice formée dans la meilleure école du pays. J’ai hâte de faire mes preuves. Ma première enquête était très basique, une histoire d’amour qui avait mal tourné. Mais la deuxième était beaucoup plus étrange et à la hauteur de mon talent, je vais vous la raconter.

Ça a commencé quand j’ai été réveillée par un chant d’oiseau. Ce n’est pas du tout habituel. En temps normal, ce sont les sons de voitures, d’usines et de trains qui me réveillent. Je me suis dit que c’était un pauvre oiseau qui s’était perdu.

Une chambre envahie par la jungle

J’ai essayé de prendre ma casquette de police, impossible! J’avais beau tirer, elle ne voulait pas bouger. Quand j’ai ouvert les yeux, j’ai cru que c’était un rêve. Ma chambre était intégralement couverte de lianes, d’arbres et d’herbes.

Des animaux de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel sortaient des quatre coins de la pièce. Bouche bée, je suis sortie de mon lit et j’ai regardé par la fenêtre. Incroyable! Normalement, il y a de la pollution partout mais là, les rues et les immeubles étaient envahis par la jungle!

Illustration du texte d'Abel Guegen, Grand concours d'histoires courtes Grains de Sel, par Ophélie Massiani
© Ophélie Massiani

Je suis allée au commissariat, à pied parce que ma voiture était coincée sous un buisson épineux. Là-bas, c’était la panique. Je suis rentrée dans le bureau de mon chef.

“- Que se passe-t-il? ai-je demandé.

Quelqu’un est entré dans la salle imaginaire”, a-t-il répondu, paniqué.

Une salle imaginaire au poste de police

La salle imaginaire est une salle contenant un totem qui, au toucher, réalise ton rêve le plus cher. C’est le
centre de notre ville, et réaliser un seul et unique rêve est une récompense accordée à un tout petit nombre de personnes privilégiées. Mon chef a sorti de sous un plant de pommes de terre un cahier rouge dont la couverture indiquait « Police nationale – entrées dans la salle imaginaire”:

“- Voici les quatre personnes présentes dans la zone de la salle hier soir. Convoque-les immédiatement.”
Ce fut fait, puis nous sommes allés dans l’entrepôt attenant à la salle imaginaire. Il y avait là encore plus de plantes que dans la ville. Un groupe de policiers entourait, l’air féroce, quatre hommes assis sur des
chaises. Mon chef s’éclaircit la voix et annonça:

“- Voici George Habal un naturaliste, Philippe Desbois notre célèbre ministre de l’économie, Elie
Coupe-Papier et Joseph Rabot deux ouvriers qui travaillent ici à l’entrepôt. Interrogez-les indépendamment
.”

Illustration du texte d'Abel Guegen, Grand concours d'histoires courtes Grains de Sel, par Ophélie Massiani
© Ophélie Massiani

Qui sont les coupables?

Après un long interrogatoire, j’ai fini par découvrir les deux coupables: Philippe Desbois et Georges Habal.
Ces deux personnes étaient bien entrées dans la salle hier soir. Philippe Desbois, étant ministre, avait le droit d’y entrer. Il avait deux rêves. L’un, il en a facilement convenu, était de devenir encore plus riche. L’autre, beaucoup plus inavouable, touchait à son côté poète bien caché, était que la ville soit couverte de
plantes et d’animaux.

Lors d’une remise de médaille, Georges et Philippe avaient par hasard réalisé qu’ils partageaient ce même rêve et avaient préparé un plan. Philippe avait embauché Georges comme garde du corps et l’avait infiltré à l’entrée de la salle. Après avoir réalisé son premier vœu, et vérifiant qu’il n’était pas surveillé, il fit entrer Georges qui réalisa le deuxième. Quand les vœux eurent été réalisés, les deux complices sortirent ni vus ni connus.

Quand la nature reprend ses droits

J’exposai mes déductions à mon chef, qui s’interrogea. Clairement, les deux hommes avaient enfreint la loi, et devaient être punis. Impossible de le faire discrètement, toute la ville avait vu les plantes, les gens commençaient à manifester leur contentement. Il fallait porter l’affaire au tribunal.

Illustration du texte d'Abel Guegen, Grand concours d'histoires courtes Grains de Sel, par Ophélie Massiani
© Ophélie Massiani

Le soir-même, le juge demanda à Philippe de choisir entre ses vœux, la richesse ou la nature. II choisit, incroyablement, la nature et devint immédiatement ministre de l’écologie. Il décida que chaque jour, l’un des deux accusés rentrerait dans la salle pour renouveler son vœu.

Après un certain temps, cela ne fut plus nécessaire parce que les plantes s’étaient ressemées et que les animaux s’étaient reproduits. La nature avait repris ses droits.


Texte écrit par Abel Guegen (10 ans), Lyon

Lire aussi sur Grains de Sel : La migration, l’un des textes lauréats de la catégorie Solo du Grand concours d’histoires courtes Grains de Sel

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Illustration texte Abel Guegen, Grand concours d'histoires courtes, par Ophélie Massiani
Une journée dans ma ville imaginaire, d'Abel Guegen© Ophélie Massiani

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